En dehors du président de la République, personne ne peut se prononcer à ce sujet. «Nous n'avons jamais été contre la révision de la Constitution encore moins contre l'augmentation des salaires» ont indiqué, hier, les deux membres du bureau national du RND, MM.Bouchouareb et Seddik, lors d'une conférence animée conjointement à l'hôtel Zéphir à l'occasion de l'installation de la commission de wilaya de «prospections et de propositions». «C'est une question d'opportunité» devait préciser M.Seddik Chihab dans son intervention. «Le RND ne s'est jamais prononcé contre la révision de la Constitution», déclare-t-il en ajoutant qu'il s'agit d'un amalgame entretenu par certains pour se repositionner sur l'échiquier politique. «Avant de réviser la Constitution il faut d'abord la respecter», remarque le conférencier qui soulignera en s'appuyant sur cette même Constitution «qu'en dehors du président de la République, personne ne peut se prononcer à ce sujet». Tout en rappelant l'option politique de son parti qui milite pour «une Algérie tournée vers l'avenir», le conférenciernotera toutefois qu' «il y a des forces qui veulent nous retenir dans le passé». Le vice président du sénat dira que «celle-ci ne doit s'inscrire quedans le cadre des réformes pour repenser l'action de l'Etat», avant de mettre en garde la classe politique «de suivre les chants de sirènes». Tout en préconisant d'attendre que le président de la République prononce son intention, le conférencier assurera que «nous n'allons pas revenir aux années 90 encore moins au parti et pensée unique». Pour le RND, «le choix démocratique et le pluralisme politique sont irréversibles». «Nous n'allons pas nous plier» clamera-t-il en citant si Mohand Ou M'hand avant d'ajouter: «adhérer à la révision constitutionnelle c'est aider la charrette à aller de l'avant». Lui succédant, Abdeslam Bouchouareb soulignera que «noussoutenons l'initiative de révision constitutionnelle car elle s'inscrit dans le cadre du projet de sortie de crise». Car devait-il expliquer, «nous soutenons le projet et l'homme qui le porte». Les deux conférenciers défendront ensuite, chacun à sa manière, le bilan du chef de gouvernement sortant. La question des salaires a été abordée pour noter que «toute augmentation doit obéir à des règles dont la création de richesse, la productivité et la baisse de l'inflation».«On ne doit pas augmenter pour faire du populisme», précisent les conférenciers qui pensent cependant que l'augmentation telle que proposée aujourd'hui «est une bonne chose», car argumentent-ils, «elle ne dépasse pas le taux de croissance»