M. Belkhadem a affirmé, hier, que la révision de la loi fondamentale aura, non seulement lieu, mais qu'il est souhaitable de passer par un référendum pour ce faire. “Le FLN n'engage pas une bataille qu'il perd !” C'est ce qu'a déclaré, hier, Abdelaziz Belkhadem, le secrétaire général du FLN, à la question de savoir si oui ou non il y aura révision constitutionnelle. Animant une conférence de presse à l'issue d'une réunion du comité exécutif du parti tenue en son siège national à Hydra (Alger), en présence de la totalité de ses membres (Abdelkader Bounekraf, Saïd Bouhedja, Abdelkrim Abada, Amar Saïdani, Amar Tou et Salah Goudjil), Belkhadem qui a affirmé qu'“il y aura révision de la Constitution”, a tenu a répondre à ceux qui doutent de la concrétisation de ce projet. “Ils ont dit qu'on a raté l'augmentation des salaires et voilà qu'il y aura véritablement l'augmentation des salaires ! Tout comme ils ont dit que le FLN a raté la bataille de la Constitution et il y aura une révision de la Constitution !” “Nous sommes sûrs que ce que vit le pays nécessite une révision de la Constitution”, martèle-t-il encore avant de préciser qu'il y a un impératif à clarifier la nature du régime constitutionnel en Algérie. Que pense le président Bouteflika de cette révision de la Constitution ? “Posez la question au Président lui-même !” dit-il tout en notant que “nous sommes sûrs que le président de la République est à l'écoute des citoyens et des partis politiques, et nous en tant que parti nous lui formulons des propositions sur la nécessité de procéder à une révision de la Constitutions et nous attendons”. Annonçant la finalisation des travaux de la commission de révision de la loi fondamentale installée par son parti en novembre dernier, le patron du FLN notera que les conclusions de cette dernière seront examinées par la direction la semaine prochaine avant d'atterrir sur le bureau du président de la République. À quant cette révision ? “Nous souhaiterions que cette révision intervienne avant les prochaines élections locales et législatives de 2007”, dit-il. Au sujet de la procédure de mise en œuvre de la révision de la Constitution, le FLN préfère la voie référendaire : “Compte tenu du volume de la révision à laquelle nous appelons qui ne concerne pas qu'un seul article, il est préférable que cette révision intervienne à travers un référendum.” Sur la revalorisation des salaires, Belkhadem a indiqué que la question se pose en termes de volume et du moment où elle devrait intervenir. “Il faut une revalorisation des salaires en tenant compte du pouvoir d'achat des travailleurs et non pas de la rentabilité”, notera Belkhadem non sans appeler à l'impératif d'une révision du statut de la Fonction publique. “Nous avons promis de sortir le statut de la Fonction publique des tiroirs, maintenant nous attendons qu'il soit soumis au Parlement”. Interrogé, par ailleurs, sur l'alliance présidentielle, le ministre, qui a rappelé que les trois formations (FLN, RND et MSP) sont liées par le programme du président de la République, a reconnu néanmoins que “nous n'avons pas la même vision quant à l'application du programme du chef de l'Etat”. NADIA MELLAL