La gestion administrative en vigueur dans six communes relevant des wilaya de Béjaïa et Tizi Ouzou depuis les dernières élections locales n'ont plus raison d'être. Le président de la République l'a décidé avant-hier, conformément à l'article 91, alinéas 07 et 10 de la Constitution. Des élections partielles se tiendront le 15 octobre prochain, dans quatre communes de la wilaya de Béjaïa et deux communes de la wilaya de Tizi Ouzou. Un décret présidentiel portant convocation du corps électoral en vue des élections partielles des membres des Assemblées populaires communales (APC) au niveau des communes de Feraoun, M'cisna, Toudja et Akbou dans la wilaya de Béjaïa et des communes de Aït Mahmoud et Aït Boumahdi dans la wilaya de Tizi Ouzou, dont la date est fixée au 15 octobre prochain a été signé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Le décret prévoit également l'entame de la révision exceptionnelle des listes électorales durant la période allant du 20 au 28 juillet 2022», a indiqué le communiqué de la présidence de la République. Le chef de l'Etat a également ordonné la mise en place des mécanismes nécessaires pour nommer de nouveaux administrateurs afin de gérer les affaires de ces localités. Le lancement des préparatifs pour la tenue de ces élections locales partielles sera effectué dans les plus brefs délais au niveau de ces communes où aucune liste électorale n'avait été enregistrée lors des dernières élections locales durant lesquelles la tendance du rejet des élections parmi la population avait poussé ceux qui avaient des intentions de s'y engager à abandonner la partie. La gestion avait été alors confiée à des administrateurs chargés de la gestion des affaires de la commune avec l'implication des chefs de daïra. Cette situation «exceptionnelle» n'aura finalement pas trop duré dans les communes d'Akbou, deuxième plus grande commune après celle du chef-lieu, Feraoun, M'cisna et Toudja et les communes de Aït Mahmoud et Aït Boumahdi dans la wilaya de Tizi Ouzou. Ce n'est pas la première fois que des élections partielles se tiennent dans cette région. La dissolution des assemblées issues des suffrages d'octobre 2002 dans la sillage des événements du printemps noir d'avril. L'engagement du gouvernement de l'époque allait dans le sens du règlement de la crise en Kabylie C'était la première fois depuis l'indépendance que l'Algérie recourt à un scrutin partiel. C'était suite à la dissolution des assemblées locales. Les prochaines partielles, deuxième du genre, trouvent leur raison d'être dans l'absence de listes électorales concurrentes. Il reste à savoir la position qu'adopteront les partis politiques influents dans la région. Si pour le front des Forces socialistes, le FLN, le RND et d'autres partis cette décision corrobore avec leur démarche adoptée lors des dernières locales, ce n'est pas le cas du RCD, du PT et du PST qui avaient opté pour le boycott. Changeront-ils de position? Le RCD qui a hérité d'une nouvelle direction optera-t-il pour la participation aux partielles du 15 octobre?. Nous le saurons dans les prochains jours.