Quatre administrateurs ont été installés pour la gestion des communes, où il n'a pas été possible de constituer de listes électorales lors des dernières élections locales. Sans Assemblées élues, et par ricochet sans maires, les communes d'Akbou, M'cisna, Toudja et Feraoun seront désormais gérées par des administrateurs et ce jusqu'à nouvel ordre. L'installation de ces administrateurs a eu lieu lundi après-midi au niveau de la wilaya sous la tutelle du wali de Béjaïa Kamel Eddine Kerbouche. Ainsi, Fatsah Choubane prend les destinées de la commune de Toudja. Tandis que Hamidouche Rachid hérite de la responsabilité de la deuxième ville de Béjaïa, à savoir la commune d'Akbou. Boussaid Rachid, aura, pour sa part, à prendre la commune de M'Cisna. N'Ait Amara Rabah s'occupera des affaires de la commune de Feraoune. Les passations de consignes avec les maires sortants ont eu lieu, hier, au niveau des sièges des daïras d'El Kseur, Akbou, Seddouk et Amizour. De ce fait, la vacance du pouvoir n'est plus de mise dans ces localités. Les administrateurs installés, officiellement, auront la charge de gérer les destinées de ces communes. Déjà au lendemain du scrutin, de nombreux observateurs politiques locaux s'étaient interrogés sur l'avenir de ces quatre communes qui seront dépourvues d'Assemblées élues en l'absence de listes concurrentes lors des élections locales du 27 novembre de l'an dernier. Si la loi électorale ne prévoit aucune disposition particulière pour répondre aux interrogations, en revanche le Code communal stipule que la gestion des communes sans P/APC est confiée à des administrateurs désignés par le wali, dans l'attente de réunir les conditions d'organiser les élections. L'article 51 précise qu' «en cas de circonstances exceptionnelles, empêchant la tenue des élections dans la commune, et après rapport du ministre chargé de l'Intérieur, présenté en Conseil des ministres, un administrateur est désigné par le wali pour gérer les affaires de la commune.» C'est à partir de ces dispositions que les autorités de la wilaya de Béjaïa ont agi. Le même article indique que «les élections de l'Assemblée populaire communale ont lieu dès que les conditions requises à leur organisation sont de nouveau réunies». Aussi, l'administrateur exerce, «sous l'autorité du wali», les pouvoirs dévolus, en vertu de la législation et de la réglementation, à l'Assemblée populaire communale et à son président. «Sa mission prend fin de plein droit dès l'installation de la nouvelle assemblée.» Lors d'un Conseil des ministres, le président de la République Abdelmadjid Tebboune avait instruit d' «associer les représentants de la société civile locale à cette opération provisoire de gestion des communes accusant un retard» et la «convocation d'élections partielles dans les plus brefs délais».