Le président de la République effectuera une sortie dans la capitale le 5 juillet, à l'occasion du double anniversaire célébrant l'indépendance du pays et la fête de la jeunesse. C'est ce que nous avons appris de sources proches de la Présidence. Plusieurs points sont inscrits au programme de la visite. Après un recueillement à la mémoire des martyrs le matin à Riadh El Feth, M.Abdelaziz Bouteflika se rendra à Dar El Beïda pour inaugurer l'aéroport international d'Alger et s'enquérir des travaux réalisés. Le Président s'y rend pour la deuxième fois en intervalle de trois mois. Le 8 avril dernier sur le chantier de la nouvelle aérogare d'Alger, constatant le retard mis dans l'exécution des travaux, il avait insisté sur le respect des délais de réalisation, exhortant par la même occasion les responsables de cette infrastructure à former un personnel «performant» conformément aux normes internationales. M.Maghlaoui, le ministre des Transports, a été sévèrement critiqué: «Ce n'est pas ce que vous m'aviez dit en Conseil des ministres», avait affirmé le président en s'adressant au premier responsable du secteur. Le cortège présidentiel se dirigera ensuite à Bordj El Kiffan où il donnera le coup d'envoi au projet de réalisation du tramway, le tronçon Bordj El Kiffan-Ruisseau. Le contrat a été signé jeudi passé à Djenane El Mithak avec un groupement d'entreprises étrangères à leur tête Alstom. La ville de Rouiba est inscrite à l'ordre du jour de cette visite forte en signification. En effet, c'est la première fois depuis son investiture à la tête du pays que Bouteflika entame une visite d'inspection à l'occasion de cette date hautement symbolique pour le pays. Le 5 juillet était réservé auparavant aux cérémonies protocolaires. Ça ne sera pas le cas cette année. Le président qui a constaté lors des réunions avec les walis, «la lenteur» dans la réalisation des projets, compte désormais veiller personnellement à la gestion des grands projets retenus dans le cadre du plan de soutien à la relance économique dont l'enveloppe est estimée à 80 milliards de dollars. Bouteflika a-t-il confiance en ses ministres? Une question qui s'impose au vu de ses dernières sorties médiatiques durant lesquelles il n'a pas hésité à stigmatiser la «gestion des projets».