Très sensible, le foncier, ce volet qui a fait couler beaucoup d'encre, a été au centre des débats, hier, au cours de la session de l'Assemblée populaire de wilaya de Tizi Ouzou consacrée justement au sujet en question. Les élus se sont ainsi attelés, dans leurs interventions, chacun à sa manière, à définir les contours inhérents, notamment au portefeuille foncier de la wilaya de Tizi Ouzou. De prime abord, un élu FLN a souligné que ce dossier est très épineux d'autant plus qu'il y a un contentieux énorme à prendre en charge. Il a, en effet, proposé la création d'une agence foncière de wilaya à laquelle il sera confié la gestion du foncier. Intervenant dans le même ordre d'idées, le représentant du groupe RND estime que la mise en place de cette structure permettra l'épanouissement et le développement de la région. Toutefois, le même élu a relevé que les citoyens en souffrent en raison du retard dans le cadastre. «Les citoyens sont toujours pris en charge. Il n'y a que 16 communes sur les 67 que compte la wilaya qui sont cadastrées. D'ailleurs, les aides de l'Etat sont tributaires du cadastre. Cela dit, plusieurs citoyens sont pénalisés», ajoute une élue de la même formation. De leur côté, les membres de l'APW issus du RCD souhaitent «voir les enquêtes administratives, et pourquoi pas judiciaires, diligentées aux fins de connaître les tenants et aboutissants ainsi que les acteurs à l'origine d'une spéculation scandaleuse». En effet, dans une déclaration distribuée à la presse, les élus de la formation du Dr Saïd Sadi interpellent les autorités concernées pour que «cessent ces pratiques mafieuses et pour que soit préservé ce qui reste à sauvegarder. Nous tenons à exprimer notre indignation face à l'impunité dont jouissent les barons du foncier», souligne le même document. Par ailleurs, les élus FFS ont suggéré la mise en place d'une commission d'enquête en vue «d'éclairer la situation sur les dilapidations faites avec la complicité des responsables locaux». «C'est à partir de là que les résultats de cette enquête déboucheront sur l'éventuelle création de l'agence foncière de wilaya», ont-ils soutenu. D'autre part, le représentant du Parti des travailleurs a axé son intervention sur les 21 communes rurales privées de terrains de domaine de l'Etat. «Les autorités doivent régler le problème d'indemnisation qu'elles trouvent comme prétexte pour contrer l'investissement dans les régions rurales. L'Etat doit songer à la viabilisation des terrains accidentés et préserver les terrains agricoles pour l'agriculture», a-t-il préconisé.