Comme nous l'avions annoncé dans l'une de nos précédentes éditions, la loi sur les hydrocarbures telle que voté par les deux chambres du parlements ne sera pas appliqué. Et pour cause, le Conseil du gouvernement a examiné et endossé hier un avant-projet de texte législatif portant amendement de certaines dispositions de la loi 05-07 relative aux Hydrocarbures, présenté par le Ministre des Finances au nom du Ministre de l'Energie et des Mines. Les amendements proposés visent à rationaliser l'exploitation des ressources en hydrocarbures afin de répondre d'une part, aux besoins induits par le développement national et de préserver d'autre part, les richesses naturelles de notre pays au profit des générations futures. Cette mesure de préservation et de conservation de nos ressources s'effectuera notamment sur la base d'une participation conséquente et systématique de Sonatrach dans les opérations de recherche et/ou d'exploitation. Le chef de l'Etat, selon nos sources, a donné ordre de réaliser une étude comparative entre l'ancien modèle et le nouveau, conçu par Chakib Khelil.Les réticences exprimées par le premier responsable de l'Etat sont certainement liées à l'actualité économique mondiale marquée par la flambée des prix du pétrole qui tournent autour des 70 dollars. Cette loi a été présentée, rappelons-le, en 2001, au moment où le pays sentait un énorme besoin en investissements et en liquidités puisque les prix du brut ne dépassaient pas les 25 dollars le baril. Maintenant que la santé financière du pays se retrouve confortée par des réserves de change supérieures à 66 milliards de dollars et une dette extérieure insignifiante, l'ouverture du marché des hydrocarbures pourrait paraître inutile.