Alger envisage d'augmenter ses livraisons de gaz à destination de la France, a révélé Europe 1. Ce média rappelle que «le risque d'un hiver tendu se profile à l'horizon en raison d'un éventuel arrêt total des livraisons russes», en conséquence de l'opération militaire spéciale russe. Selon la même source, Alger aurait donné son «accord verbal» pour une hausse de 50% de ses exportations de gaz vers la France. Cependant, aucun accord n'a encore été signé à l'issue de la visite du président français, Emmanuel Macron, en Algérie. Ces informations ont été confirmées par Olivier Véran, porte-parole du gouvernement français, invité sur Bfmtv. Sans confirmer le taux d'augmentation, le même responsable révèle que «des négociations diplomatiques sont en cours entre la France et l'Algérie pour augmenter les livraisons de gaz algérien vers l'Hexagone», selon cette source. «Des discussions ont bien eu lieu concernant le gaz algérien, entre la Compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach et Engie», révèle la même chaîne. De son côté, le ministère français de la Transition énergétique a confirmé que «des échanges sont en cours entre Engie et la Sonatrach, dans (le cadre de) la stratégie de diversification de nos approvisionnements en gaz menée par le gouvernement depuis plusieurs mois». Le ministère, sans confirmer chiffres ou annonces, a rappelé que «les deux entreprises sont liées contractuellement depuis des décennies et poursuivent ce dialogue à la lumière des circonstances présentes». En outre, lors de la signature d'un accord, début juillet dernier, entre Sonatarch et Engie portant sur l'achat et la vente de gaz naturel à travers le Medgaz, les deux entreprises avaient annoncé leur «intention d'étendre leur partenariat sur le gaz naturel liquéfié (GNL) et le gaz naturel». Cet accord permettra au groupe algérien de «renforcer sa part dans le portefeuille d'approvisionnement d'Engie», avait alors indiqué Sonatrach dans un communiqué. Les discussions entre Engie et Sonatrach devraient ainsi se poursuivre pour confirmer l'accord et arrêter le volume de cette augmentation. «On ne peut pas résumer une visite à la question énergétique, même si, dans ce contexte, chacun peut comprendre que la question énergétique était mise sur la table», estime Olivier Véran. Selon la même chaîne, citant une source de l'Exécutif, «les discussions en cours entre Engie et le gouvernement algérien pour augmenter les livraisons de gaz et de GNL, ont débuté conformément à l'accord de juin 2022 et semblent être en bonne voie». «Les proportions ne sont pas encore arrêtées, 50% seraientt une cible crédible», ajoute-t-on. En tout état de cause, le président Emmanuel Macron, ne souhaitant probablement pas donner une caractéristique gazière à sa visite, est resté discret sur cette question.