L'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, s'est rendu, hier, dans les camps de réfugiés sahraouis pour rencontrer les responsables du Front Polisario, a indiqué une porte-parole de l'ONU. Dans le cadre d'une série de visites dans la région, l'émissaire onusien «se rend aux camps de réfugiés sahraouis, aujourd'hui, pour rencontrer les dirigeants du Front Polisario», a affirmé Eri Kaneko. «Comme il l'a indiqué au début de sa visite, l'émissaire a toujours hâte de pouvoir approfondir les consultations avec toutes les parties concernées sur la perspective de faire avancer de façon constructive le processus politique au Sahara occidental», a-t-elle ajouté. L'envoyé personnel du secrétaire général (SG) des Nations unies pour le Sahara occidental, a entamé, hier, une visite de deux jours aux camps de réfugiés sahraouis. Le programme de la visite prévoyait une rencontre avec la délégation sahraouie chargée des négociations, la direction sahraouie, des membres des délégations du Parlement et du Conseil consultatif. Cette visite s'inscrit dans le cadre de «l'approfondissement des concertations» avec les parties concernées par le conflit au Sahara occidental, dans le but de parvenir à une solution à la question sahraouie. L'émissaire onusien a eu à rencontrer, en premier lieu, la délégation chargée des négociations, composée de la ministre de la Coopération sahraouie, Fatima al-Mahdi et du représentant du Front Polisario à l'ONU, Dr. Sidi Mohamed Omar, et dirigée par le responsable de l'organisation politique au Front Polisario, Khatri Addouh. De Mistura, qui est arrivé aux Camps des réfugiés, hier à l'aube, avait effectué une première tournée dans la région, depuis sa nomination en octobre dernier, au début de l'année en cours, lors de laquelle il a rencontré les deux parties au conflit (à savoir le Front Polisario et le Maroc), avant de se rendre en Mauritanie et en Algérie en tant que pays observateurs. L'envoyé personnel onusien va rencontrer, demain au terme de sa visite, le président sahraoui, également SG du Front Polisario, Brahim Ghali. En janvier, l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura avait effectué sa première visite dans la région, sur fond de réaffirmation du Front Polisario de sa position en faveur d'une solution politique basée sur un référendum d'autodétermination. Après avoir entamé son périple au Maroc, l'une des deux parties au conflit, le 13 janvier dernier, le diplomate italo-suédois, dont la principale mission est de relancer le processus politique au Sahara occidental, s'était rendu dans les camps de réfugiés sahraouis, les 15 et 16 du même mois, où il a rencontré plusieurs responsables du Front Polisario, seul représentant légitime du peuple sahraoui. Les responsables sahraouis avaient notamment réaffirmé leur attachement à «l'indépendance nationale totale», soulignant que «le référendum demeure une solution médiane acceptable». Mais en juillet dernier, le Front Polisario avait fermement dénoncé l'interdiction par l'occupant marocain à Staffan de Mistura, d'effectuer sa première visite dans les territoires sahraouis occupés, et déploré l'«absence totale d'une volonté politique de Rabat de s'engager de manière constructive» dans le processus de paix parrainé par les Nations unies au Sahara occidental. Le Front Polisario réclame un référendum d'autodétermination sous l'égide de l'ONU, prévu lors de la signature en 1991 d'un cessez-le feu mais auquel le royaume du Maroc s'efforce continuellement de se dérober, malgré ses engagements auprès de la communauté internationale. Nommé en novembre, Staffan de Mistura avait effectué en janvier sa première tournée dans la région, qui l'avait conduit à Rabat, en Mauritanie, à Alger et à Tindouf en Algérie pour y rencontrer le Polisario. Il a été empêché en juillet par le royaume marocain de se rendre dans les territoires illégalement occupés pour y rencontrer la population sahraouie, confrontée à une répression et des exactions qui se déroulent dans un contexte de verrouillage de l'information et d'exclusion des ONG des droits de l'homme au point d'indigner l'organisation des Nations unies basée à Genève. Ces manoeuvres du Makhzen qui cherche constamment à perpétuer le statu quo tout en poursuivant le pillage des ressources du peuple sahraoui sont soutenues par des parties occidentales qui bénéficient également de ce pillage des richesses du Sahara occidental.