Intervenant sur les ondes de la Radio nationale Alger chaîne 3, Seïf Eddine Amara, directeur des enseignements du premier et du deuxième cycles au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a préconisé une approche multisectorielle pour la prise en charge sociale des étudiants. Afin de mieux illustrer ses propos, il a évoqué l'exemple du transport en déclarant que «l'université n'a pas à assurer le transport des étudiants, sa mission première consiste à transmettre le savoir, il appartient à d'autres partenaires de le faire...». L'intervenant a ainsi appelé à l'intervention d'autres départements, chacun dans son domaine de compétence, pour prendre en charge les différents besoins de la population estudiantine. Rebondissant sur la question de l'introduction de l'anglais dans le système d'enseignement national, l'invité de la rédaction a précisé qu'«il faut faire la différence entre enseignement de l'anglais et enseignement des matières en anglais» arguant qu'il «faut du temps pour généraliser l'adoption de la langue anglaise dans le supérieur». Il a alors rappelé l'existence de deux nouveaux établissements d'enseignement supérieur en Algérie, pour les mathématiques et pour l'intelligence artificielle, qui ont adopté l'anglais comme langue d'enseignement. Seïf Eddine Amara a alors maintenu que l'université algérienne accorde une attention toute particulière à la qualité de l'enseignement qu'elle dispense et à l'employabilité de ses diplômés avec en perspective l'objectif de hisser le niveau des programmes aux standards internationaux. Le locuteur est, par ailleurs, revenu sur les orientations du président de la République dont il a loué le bien-fondé tout en rassurant que «beaucoup de choses sont en cours d'exécution». Il a cité, à ce titre, outre les deux nouvelles écoles ouvertes l'année dernière, à savoir l'Ecole des mathématiques et celle de l'Intelligence artificielle, l'ouverture d'écoles spécialisées dans l'agriculture saharienne, dont l'une est implantée à Adrar et l'autre à El Oued. «Une décision entrant en droite ligne dans la priorité du gouvernement pour plus de sécurité alimentaire qui devient un enjeu stratégique», a-t-il clarifié. Evoquant le sujet de l'évaluation et l'accréditation des programmes des enseignements, il a expliqué que, «comme cela existe dans d'autres pays, il s'agit d'agences totalement indépendantes du ministère». Seïf Eddine Amara a enfin annoncé le démarrage d'une autre école, et ce, «dans le souci d'être plus proche de la société (...) Il s'agit d'une Ecole nationale supérieure (ENS) dédiée à la formation des formateurs et qui va prendre en charge la catégorie des élèves du secondaire sourds et muets, parce qu'il y a un vide concernant cette catégorie sociale», a-t-il fait savoir. Concernant la rentrée universitaire, contrairement aux années précédentes, elle aura lieu le 17 septembre prochain, la scolaire étant prévue le 21 du même mois. À ce sujet, l'intervenant a indiqué que par rentrée officielle universitaire, il est surtout question «de cours inaugural auquel assistera cette année le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique à l'université de Mascara», avec la précision que chaque université sera libre de choisir le thème du cours inaugural, pour peu qu'il soit d'actualité.