La célébration de la Journée nationale de l'imam a donné au chef de l'Etat l'opportunité de revenir sur les pas franchis par l'Algérie dans sa quête vers le développement, avec à la clé des objectifs qu'il lui a fixés sur les plans économique, politique pour cimenter la cohésion nationale, tracer un trait définitif sur les errements passés, faire de nos différences de notre diversité culturelle linguistique une force, une richesse à vivre dans le partage. À faire de la tolérance un des fondamentaux qui a permis d'accueillir sur la terre d'Algérie des populations de confessions diverses qui y ont trouvé refuge et s'y sont enracinés. Preuve d'un islam tolérant qui a servi de socle à tous les combats qu'ont mené des générations successives à chaque fois que le pays a été attaqué, colonisé, tenté d'être divisé. Des épreuves traversées mais pas oubliées qui ne doivent pas faire perdre de vue que la marche en avant doit se poursuivre. Le président de la République abonde dans ce sens. L'Algérie nouvelle qui a parachevé l'édification de ses institutions, a besoin de tous ses enfants pour relever les défis nationaux et internationaux, a indiqué, jeudi, Abdelmadjid Tebboune dans un message lu en son nom par le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Youcef Belmehdi à l'occasion de la célébration de la Journée nationale de l'imam, soulignant qu'il s'agit d'une entreprise exigeant davantage de travail pour leur inculquer les principes de dévouement au service de la Patrie. Cette oeuvre «nous interpelle à l'impératif de déployer davantage d'efforts en oeuvrant à inculquer à nos enfants les valeurs du bien, de la bienfaisance et de l'abnégation au service de la patrie, et à les outiller de science, de savoir et de progrès», a poursuivi le premier magistrat du pays convaincu de la «forte contribution des mosquées, grâce aux moyens et à l'intérêt qui leur sont accordés par l'Etat, à l'exhaussement du niveau des membres de la Nation en fidélité au serment fait aux chouhada et moudjahidine». Le message est sans ambiguïté: les imams ont leur rôle à jouer dans cette entreprise. L'Etat leur a déjà été reconnaissant dans cette mission qui leur a été dévolue par le passé et qu'ils accomplissent encore aujourd'hui. La Journée nationale de l'imam, a été instituée pour «rendre hommage à l'imam et marquer la reconnaissance de l'Etat pour la place qu'il occupe et sa valeur au sein du système social du pays», a rappelé le locataire du Palais d'El Mouradia qui soulignera à ce propos l'apport de cet homme de foi, personnage central de la mosquée. L'imam qui a défendu, jadis, la Nation, soutenu par tous les enfants de la société, défend aujourd'hui la modération en faisant front face à toute pensée étrangère pouvant ternir son image», a fait remarquer le chef de l'Etat qui notera que la Journée nationale de l'imam coïncide avec la disparition d'un des plus éminents imams algériens. De qui s'agit-il? Qu'a-t-il laissé en héritage? «L'apport de Cheikh Sidi Mohamed Belkebir, qu'Allah ait son âme, est le prolongement du legs scientifique de l'Emir Abdelkader, Ahmed Tidjani, Sidi Boumediene Al-Ghouth, Al-Maghili, Al-Akhdari, Abderrahmane et-Thaâlibi, Ben Badis, Atefiche, Al-Maqqari et bien d'autres éminents imams que comptent les pages de l'histoire scientifique et culturelle de l'Algérie et de plusieurs pays musulmans auxquels leurs mérites scientifiques se sont étendus», expliquera le président de la République. «Mus par une foi inébranlable, nos aînés s'en sont allés répandre le message de l'islam à l'humanité entière. Notre glorieuse histoire est témoin des conquêtes du grand chef Tarik Ibn Ziad et du savant réformateur Abdelkrim el Maghili et bien d'autres», soulignera Abdelmadjid Tebboune qui rappellera dans son message les évènements et circonstances difficiles qu'a connus le pays cette année. L'Algérie a réussi à les «surmonter grâce à notre profonde foi en Allah Le Tout-Puissant et la mobilisation de toute la société à la faveur d'un élan de solidarité et d'entraide qui lui a permis de sortir de ces épreuves difficiles encore plus soudée», affirmera le président de la République. La transition est ainsi faite. Le passé tend le témoin au présent qui le passera à l'avenir...