D'une importance capitale pour la concrétisation des réformes engagées, la gestion des collectivités locales, aura un rôle prépondérant à jouer dans l'application de la nouvelle vision politique, économique et sociale. Représentant le miroir qui reflètera les changements attendus, son efficacité demeure étroitement tributaire de l'engagement des nouveaux élus. C'est dans cette optique que le mouvement opéré dans le corps des walis intervient dans une phase déterminante pour le parachèvement du processus de renouvellement des institutions. Dans ce contexte, le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Brahim Merad, a affirmé que «le vaste mouvement opéré par le président de la République dans le corps des walis et walis délégués, insufflera un nouvel élan et confèrera une plus grande dynamique à la gestion locale». Il faut dire que la première phase d'installation et de prise de fonctions, a connu, en dépit de changements notables, moult perturbations. Durant près d'une année, les élus ont dû faire face à une résistance rude de la part des partisans de l'anarchie et de l'absence de règles. Et cela malgré une lutte acharnée contre la corruption et la bureaucratie. Les résidus nauséabonds des anciennes gouvernances, s'accrochent désespérément au rêve chimérique d'une Algérie en perpétuel désaccord. C'est précisément à ce niveau que le mouvement dans le corps des walis intervient comme un électrochoc, visant à éradiquer les sources de discordes, et valoriser les nouvelles politiques publiques. D'autant plus que la gestion des collectivités locales est appelée à connaître une mutation profonde. Cette dernière s'articule autour du passage d'un fonctionnement purement administratif à une gouvernance productive de richesses. Seule alternative pour relever les défis socio-économiques qui s'imposent. L'objectif étant d'inscrire des résultats susceptibles d'impacter le quotidien des citoyens et répondre à leurs attentes. Autrement dit, l'efficacité des nouvelles dispositions de gestion, et des nouvelles approches adoptées par l'Etat, se trouvent essentiellement rattachées à l'obligation de résultats sur le terrain. Ces derniers ne manqueront pas de soutenir les actions profondes de réformes, à travers l'édification de bases solides. En somme, le développement local et la maîtrise des nouvelles règles confirmeront avec force la justesse et la clairvoyance des directions économiques et sociales retenues par l'Etat. À ce titre, le renouvellement des sphères de décision au niveau local viendra consolider la jonction entre base et le sommet de la pyramide de la gouvernance. Une connexion hautement nécessaire pour concrétiser les axes retenus dans le Plan d'action du gouvernement. Il y'a lieu de convenir que dans cette configuration, les nouveaux walis sont chargés de combler le vide abyssal qui sépare depuis des décennies le citoyen de l'Etat. Une mission qui nécessitera en premier lieu de regagner sa confiance, à travers des pratiques transparentes efficaces. C'est dans cet ordre d'idées, que Brahim Merad a insisté sur l'impératif de «prendre en charge les préoccupations du citoyen constituant, aujourd'hui, l'une des principales normes d'évaluation de l'action des pouvoirs publics, et l'importance d'intensifier l'action de proximité sur le terrain par tous les responsables locaux en vue de s'enquérir de l'état du développement local et des préoccupations des citoyens».