Cette mesure se prolongera jusqu'au début du mois de septembre, soit toute la durée de la saison estivale. Les poids lourds dépassant 5 tonnes sont interdits de la circulation depuis hier sur les routes nationales 89 et 43 entre 8 heures du matin et 22 heures. C'est ce qu'ont décidé les autorités de la wilaya de Béjaïa afin de faciliter la circulation routière sur ces deux importants axes pendant la saison estivale. Cette mesure se prolongera jusqu'au début du mois de septembre, soit toute la durée de la saison estivale. Pour se rendre à Sétif ou Jijel, soit l'est du pays, les camionneurs sont invités à le faire de nuit sous peine de contravention, informent encore les autorités de wilaya qui indiquent également que les contrevenants sont passibles de retrait de permis assorti d'une amende de 1500DA. Les décideurs justifient cette mesure par le souci de désengorger un tant soi peu ces deux axes routiers qui longent le littoral Béjaoui et Jijilien. En pareille période, la circulation est, en effet, très dense et lorsque les camions de gros tonnage se mettent de la partie, il devient pratiquement impossible de traverser dans des délais raisonnables les localités côtières notamment Tichy où se forment du début à la fin de la journée, des bouchons longs de plusieurs kilomètres. Si cette mesure est bien accueillie par les estivants il n'en est pas de même pour les routiers pour qui, elle n'est pas du tout la bienvenue. Ils ont déjà fait savoir leur mécontentement. Ceux que nous avons rencontrés ont prétexté «l'insécurité» pour disqualifier la mesure de la wilaya. «On n'est pas dans un pays où on peut circuler la nuit» déclarait un transporteur routier de Jijel avant de mettre en avant le caractère pénalisant de cette circulaire «tout le monde subira les contrecoups de cette interdiction» avance-t-il avant que son camarade ne renchérisse «le port, les transporteurs et les opérateurs économiques seront fortement sanctionnés au moment où nous faisons le maximum pour redémarrer notre économie». Un autre ira jusqu'à menacer de «cesser toute activité». Au niveau des villes de Tichy, Aokas, Souk El Tenine et Melbou, les échos, qui nous parviennent, font part d'un soulagement aussi bien chez les commerçants que chez les citoyens résidants ou touristes. A noter enfin que c'est la première fois qu'une telle mesure est prise au niveau de la wilaya.