La circulation des poids lourds est très gênante. Et les scènes de nervosité sont multiples en raison des interminables bouchons. Les klaxons sont alors stridents, des nuages de poussière s'élèvent, la colère monte et les scènes de désordre suivent. C'est, en fait, ce qui se passe fréquemment sur la RN9 qui relie Béjaïa à Sétif. L'axe routier est désormais interdit aux camions encombrants et les poids lourds de plus de 10 tonnes. Cette mesure qui va de 12 h jusqu'à 22 h, concerne aussi la RN43, et elle a pris effet depuis maintenant une semaine et sera en vigueur jusqu'au mois de septembre prochain, soit durant toute cette saison estivale. Si cette disposition est accueillie avec joie et soulagement par les automobilistes, les commerçants et autres gardiens de parkings, il n'en est pas de même, en revanche, pour les chauffeurs des semi-remorques qui ont manifesté leur mécontentement à l'égard de cette mesure qu'ils jugent « irréfléchie ». « Nous devons passer deux à trois jours sur les routes pour rejoindre Jijel et décharger nos marchandises alors qu'avant, c'est une affaire d'une journée », déplore, épuisé, un conducteur d'un semi-remorque. Mais, on estime que le bonheur des uns fait le malheur des autres. Ainsi, les transporteurs de marchandises sont contraints de circuler la nuit à partir de 22 h, faute de quoi, les « contrevenants », sont passibles du retrait de permis assorti d'une amende. Conséquemment à cette interdiction, de longues files de camions se forment dès le début de l'après-midi sur les abords de la RN9, en squattant parfois même les arrêts de bus.