La cheffe de service de néphrologie et dialyse près l'Etablissement hospitalier et universitaire d'Oran, la professeure Faïza Zerdoumi a annoncé un programme médico-chirurgical de «cinq greffes rénales à accomplir durant le mois en cours». S'exprimant lors de la Rencontre nationale de la néphrologie et de la dialyse, organisée par l'EHU 1er Novembre 1954, la spécialiste a fait état de «la réactivation du programme lié à la greffe rénale», soulignant que l'équipe médico-chirurgicale de l'établissement «a effectué neuf interventions durant l'année en cours». Selon la même source, l'établissement hospitalier vise à boucler l'année en apothéose en procédant à une vingtaine de greffes rénales. «Pour peu que tous les moyens idoines soient mis en place, d'autant plus que le plan de la transplantation est relancé à la faveur de la dissipation de la crise sanitaire liée à la Covid-19», a-t-elle ajouté. Selon la même source, pas moins de «60 patients, âgés entre 16 et 50 ans, sont en attente de la greffe rénale alors que le service de néphrologie prend en charge 600 autres malades en leur assurant les soins nécessaires», ajoutant que «3 000 autres personnes ont, durant le premier semestre de l'année en cours, bénéficié des consultations liées aux maladies des reins, soit l'équivalent de 130 patients par mois». La même source a fait état «l'accomplissement, depuis 2018, de 60 interventions chirurgicales portant sur les greffes rénales au profit de patients souffrant des maladies néphrologiques», plaçant ainsi l'Etablissement hospitalier de l'Usto parmi les hôpitaux leaders en la matière, la greffe du rein, après Batna et Alger. Pour sa part, le président de la Société algérienne de néphrologie, dialyse et transplantation, le professeur Tahar Rayane, a affirmé que «le fait de doubler d'efforts en matière de sensibilisation pour le don d'organes était primordial, principalement pour la transplantation rénale» mettant en exergue la nécessité de «redynamiser le travail de l'Agence nationale des greffes (ANG), principalement en matière de sensibilisation au don d'organes, notamment à partir de donneurs cadavériques». Plus de 200 participants des différents établissements hospitaliers des wilayas de l'Ouest ont pris part à cette rencontre de deux jours autour des néphropathologies. Plusieurs thèmes ont été posés avec acuité lors des débats enrichis par des intervenants et spécialistes venus des quatre coins du pays. Ils ont, dans leur majorité, porté sur le dépistage des maladies rénales héréditaires et l'épuration extra rénale, à savoir hémodialyse et dialyse péritonéale. «L'objectif de ce programme scientifique est de faire une mise au point des problèmes de la prise en charge et des solutions à court et à moyen terme, en plus d'assurer la formation continue aux jeunes néphrologues de la région», a fait savoir le docteur Zerdoumi Faïza. Cette rencontre hautement scientifique a été marquée par un vibrant hommage aux doyens de la néphrologie dans la région Ouest, à l'instar des professeurs Abdou Kaddous, Benmansour Mustapha, Benabadji Mohamed et le docteur Remaoun Mustapha.