Dans le plan ad hoc déployé par l'Algérie pour mobiliser les «eaux non conventionnelles» les entreprises nationales entrent, désormais, en jeu. Le dessalement de l'eau de mer qui est une option incontournable pour l'Algérie, est finalement l'affaire de grandes entreprises algériennes. En effet, le P-DG de la société Algerian Energy Company AEC, Lotfi Zennadi, met en avant les capacités de ces entreprises, à l'image de Cosider et de l'Entreprise nationale de génie civil et bâtiment GCB dans la réalisation des stations de dessalement de l'eau de mer. Lors de son exposé devant la Commission de l'habitat, de l'équipement, de l'hydraulique et de l'aménagement du territoire à l'Assemblée populaire nationale APN, sous la conduite du président de la commission, Ammar Oulmi, Zennadi a précisé que les projets de réalisation des stations d'El-Mersa et de Corso, et celui de la station de Bateau Cassé, entrée en service avec une capacité de 10.000 mètres cubes par jour, s'inscrivent dans le cadre du programme d'urgence du gouvernement, qui prévoit la création de trois stations de dessalement d'eau de mer à l'est de la capitale d'une capacité totale de 150.000 m3/j. La station de Corso est dotée d'une capacité de 80.000 m3/j et celle d'El-Mersa de 60.000 m3/j, a-t-il ajouté. Au fil de son exposé, Zennadi a, alors, particulièrement mis en avant les capacités des entreprises algériennes dans la réalisation de ces projets importants pour le secteur, annonçant ceux qui seront concrétisés dans ce domaine, à savoir la création de cinq stations de dessalement d'eau de mer à Béjaïa, Boumerdès, El-Tarf, Tipasa et Oran. La stratégie de réalisation de ces grandes stations repose également sur les capacités nationales, notamment les entreprises relevant du groupe Sonatrach, pour limiter les dépenses en devise, réduire les coûts de production, assurer le service public de l'eau et acquérir de l'expérience et de la technique, a-t-il poursuivi, faisant donc référence au recours aux entrepreneurs algériens dans le secteur du bâtiment et travaux publics BTP.Les plans d'exécution ont été approuvés et les groupes et les sites devant abriter ces stations ont été sélectionnés, a-t-il fait savoir, précisant que leur mise en service est prévue pour décembre 2024. Zennadi, a, au préalable, indiqué que le taux d'avancement des travaux de réalisation de la station de dessalement d'eau de mer d'El-Mersa avait atteint 87% et de celle de Corso 41%.Les grandes entreprises nationales de travaux publics BTP et celles affiliées au Groupe public national Sonatrach sont finalement appelées à la rescousse pour la construction de stations de dessalement de l'eau de mer.