Devant l'ampleur, qu'ont pris les actions néfastes des lobbies et des monopoles sur l'économie nationale et sur la société, le gouvernement a décidé de sévir. Du simple délit, ces exactions sont désormais considérées comme des crimes économiques, passibles des plus lourdes peines. C'est dans cette optique que le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabbi a précisé, jeudi soir, lors de son passage à la Télévision nationale, qu' « il est incontestablement établi à tous que ces actes inscrits dans le cadre de la spéculation illicite sont devenus des crimes organisés commis par des groupes qui veulent déstabiliser la société et les institutions de l'Etat en alimentant le désespoir chez les citoyens et en frappant directement leur pouvoir d'achat». Il faut dire que la situation est devenue inextricable et particulièrement dirigée à réduire à néant toutes les actions de réformes. La résistance aux changements intervenus en un laps de temps record, à poussé ces parties obscures à commettre l'irréparable et à se dévoiler autant d'ennemis de la nation. À ce titre, le ministre n'a pas manqué de souligner que «la spéculation illicite est passée actuellement à un autre stade qui dépasse la flambée des prix. C'est ce qui se confirme d'après les preuves qui établissent que cette spéculation est désormais un acte organisé visant la déstabilisation directe de l'Etat». Bien qu'inscrite dans les proportions de la loi, la réponse de l'Etat, s'articule autour de l'impératif de se dresser fortement contre ces foyers de discorde et de division, autant sournois que destructeurs. Autrement dit, le fait de classer ces faits en tant que crimes, met en avant la haute importance que confère l'Etat à la concrétisation des objectifs fixés pour l'émergence d'une nouvelle Algérie. Or, dans ce cas de figure, la spéculation, les hausses injustifiées des prix, et les pénuries orchestrées, s'apparentent indéniablement à des actes de sabotage, ourdis pour mettre le pays à genoux. Ce temps étant révolu, il ne reste aux partisans de la politique de la terre brûlée qu'à se résoudre au fait qu'ils n'ont plus de place dans une Algérie qui avance. C'est dans cet ordre d'idées que le ministre a tenu à affirmer que «l'Etat agira dans le cadre légal en garantissant toutes les conditions du procès équitable, mais aussi il frappera fort avec une main de fer contre quiconque tenterait de toucher aux vivres des Algériens». Une ligne rouge, qui sera l'outil et le glaive de tous les parquets de justice, afin de constituer une force de frappe imparable contre ceux qui n'auraient pas encore compris que l'ère de l'impunité et de l'anarchie ne reviendra pas.