Le citoyen reste le premier responsable des intoxications alimentaires, selon le directeur de la prévention. L'endémie des intoxications alimentaires est en hausse constante en Algérie à déclaré hier à M.Ouahdi, directeur de la prévention au niveau du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Il étaie son propos en s'appuyant sur les statistiques recensées successivement dans ce domaine au courant des deux années 2004 et 2005. En effet, en 2004 quelque 1090 cas ont été signalés alors que, l'année d'après, ce chiffre a connu une légère évolution pour atteindre les 1439 cas dénombrés. Et voilà que présentement ce même chiffre concernant le intoxications alimentaires vient d'augmenter du fait que pour les six premiers mois de l'année en cours, le nombre de cas relevés est de 1114. Ainsi, il nous semble évident de dire que les intoxications alimentaires deviennent de plus en plus fréquentes en Algérie, notamment dans les grandes villes du pays telles qu'Alger et Oran où il y a prolifération de gargotes et restaurants dont l'activité n'est toujours conforme aux normes d'hygiène et d'assainissement exigées dans l'exercice de cette profession. Aux yeux du directeur de la prévention au niveau de la tutelle de la Santé, «le citoyen reste le premier responsable de ces intoxications alimentaires qui ne reflètent en rien la réalité» a-t-il dit en mettant en avant le fait que la majorité des cas d'intoxication ne sont pas déclarés. «Les intoxications alimentaires sont principalement dues à l'inconscience du citoyen qui ne respecte pas les règles d'hygiène élémentaires, telles que les conditions de conservation, notamment, durant l'été qui connaît une propagation des bactéries et des microbes en raison des grandes chaleurs», a encore ajouté M.Ouahdi. Le citoyen, de par sa nature de consommateur de premier ordre, est apparemment inconscient, sinon insoucieux des conditions sanitaires et des graves répercussions d'une telle consommation sur sa santé. En outre, le directeur de la prévention fera savoir également que 66 cas sur 1114 cas déclarés ont été admis à l'hôpital, dont 47 cas d'intoxication confirmés. S'agissant des produits alimentaires généralement à l'origine des intoxications alimentaires collectives, durant la saison estivale, le responsable a cité certains produits périssables, faits à base d'oeufs et de beurre, tels la pâtisserie et les plats cuisinés, comme le couscous, la chorba, ainsi que la viande dans ses deux variantes, blanche et rouge. M.Ouadhi a aussi déploré le comportement de certains commerçants et marchands ambulants qui ne respectent pas les conditions d'hygiène et de stockage. Il a enfin relevé «le manque de communication, notamment à travers les médias lourds, l'absence quasi totale de la société civile, outre le désengagement des associations de protection du consommateur, sont autant de facteurs, qui ont favorisé la propagation de ce phénomène».