Lors d'une réunion extraordinaire du Conseil des ministres consacrée au projet de loi de finances (PLF- 2023), le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a relevé l'importance qu'il faut donner au pouvoir d'achat des citoyens et l'amélioration de leurs conditions sociales. À ce propos, le président Tebboune a sommé le gouvernement de «garantir la disponibilité et la stabilité des produits alimentaires, notamment ceux subventionnés, tout en luttant contre la spéculation sous toutes ses formes et d'accorder un intérêt accru à l'amélioration de la situation sociale du citoyen, en premier lieu», a souligné le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. La spéculation fait rage sur les marchés destinés à approvisionner les citoyens en produits alimentaires de large consommation. Cette situation est devenue chronique, ce qui amène les pouvoirs publics a agir fermement pour parer aux tentatives de déstabilisation du pays par des forces occultes en recourant à ce genre de pratiques malsaines et criminelles. Dans ce sens, le président de la République a insinué lors de la réunion extraordinaire du Conseil des ministres consacrée au projet de loi de finances (PLF- 2023), d'appeler le gouvernement a prendre en charge le volet social qui est considéré comme le pilier de la politique gouvernementale prônée par le chef de l'Etat. De ce point de vue, le président Tebboune a ordonné au gouvernement d' «affecter des assiettes foncières pour la construction de logements sociaux, avec maintien de l'engagement de l'Etat à apporter son aide au logement rural, et de lancer une consultation nationale pour trancher de manière définitive sur le projet de la nouvelle ville de Boughezoul». La question du financement du secteur de l'éducation et la prise en charge des besoins vitaux des scolarisés ont été soulevées par le président Tebboune qui a insisté sur la nécessité «d'exploiter de façon optimale et efficace les structures et établissements éducatifs, ainsi que tous les moyens disponibles actuellement, de façon à préserver les capacités financières de l'Etat et en tirer avantage au profit du secteur de l'éducation». Idem pour les collectivités locales dont le rapport avec le citoyen est intrinsèque. Il a exigé de procéder «sans délais à une révision approfondie des Codes communal et de wilaya pour permettre une meilleure performance et des prestations à la hauteur des attentes des citoyens, tout en définissant les responsabilités avec précision», souligne-t-on. Cette volonté de faire du volet social la matrice du programme du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dérange certaines sphères mafieuses qui ne veulent pas que le front social s'apaise et que les crises de pénuries et la spéculation qui en est la résultante se poursuivent comme moyen de chantage et de manipulation pour provoquer une situation de déstabilisation du pays comme seul moyen pour se maintenir. Le retour en force des groupes de pression en recourant à la pratique criminelle de la spéculation n'est qu'un élément qui renseigne sur l'enjeu majeur qui caractérise le pays. La fermeté et la mise en place d'autres mesures coercitives s'imposent à l'égard de ces forces occultes aux objectifs antinationaux et visant à nuire à la stabilité de l'Etat et la cohésion sociale. Le citoyen lambda a besoin de croire à ses institutions, mais cela ne peut se faire que si les mêmes institutions passent à une vitesse supérieure en matière d'application des lois de la République. La politique de l'impunité doit céder la place à la rigueur et la fermeté pour mettre un terme à la «débandade» qui a pris l'habitude de ne plus reculer pour se maintenir et imposer ses desiderata. Il ne faut plus réagir face à des pratiques qui affectent la paix sociale et la stabilité politique du pays. Il faut agir et prévenir. C'est de cette manière que l'hydre de la spéculation et d'autres pratiques qui nuisent à l'économie nationale et à la vie des citoyens lambda cesse de faire sa «loi».