Foudhil Laïch était cet exemplaire magistrat compétent, au tribunal de Blida, lorsqu'il commit une «petite» faute, professionnelle qu'un jeune magistrat débutant, n'aurait pas commise! Malheureusement, cette erreur que fit Laïch, ne fut jamais pardonnée par feu Mahamed- Tahar Lamara, alors puissant procureur général de Blida, qui avait lancé, depuis son installation, une féroce chasse aux ripoux, sans précédent! Malheureusement, Laïch allait commettre une erreur bête, nous allions écrire «enfantine», puisque en arrivant tôt au bureau, il fut accueilli par son greffier qui lui signifia son changement de la section pénale avec celle du «statut personnel», dans le même tribunal. C'est alors qu'il demanda à son désormais ex-collaborateur, de lui ramener du rôle du jour, un dossier relatif à l'Opgi du coin. Sur la chemise de cette affaire, dont le verdict du procès fut mis en examen, était transcrit au «crayon noir», le verdict: le juge effaça la 1ère transcription, et nota la seconde qui blanchit le directeur de l'Opgi, qui s'avèrera, ô comble de malheur, être un compatriote du magistrat. Cela suffit pour mette le procureur général dans tous ses états. Il convoqua immédiatement le président, l'entendit, pour le suspendre à chaud, sur place. Normalement, cet incident aurait pu connaître une meilleure fin, par une eng... du procureur général, et un blâme aurait amplement suffi! Mais les choses allaient prendre une mauvaise tournure, car un mois plus tard, le procureur général décéda subitement, et le dossier fut déterré pour être gonflé et remis entre les mains du conseil de discipline, puis le tribunal correctionnel et la cour d'Alger. La sentence fut très lourde: 10 ans de réclusion criminelle par contumace, et sans un mandat d'arrêt international, puisque le juge avait pris la «poudre d'escampette», vers l'Europe! Il est peut- être temps pour ce brave magistrat, par ailleurs, honnête par-dessus tout, de rentrer chez lui, rouvrir les persiennes de son domicile fermé depuis 2004, et respirer l'air du pays pour lequel, le fils du Djurdjura, Foudhil Laïch a écrit, durant les années 1980 - 1990, tant et tant de livres de... droit! Le retour aux «sources» est souhaité par ses véritables copains, collègues, voisins et amis qui ne l'ont jamais, au grand jamais oublié! Si l'incident d'octobre 2004, a été oublié, l'effacement du juge du siège Foudhil Laïch, lui, ne sera jamais oublié, car ce fut une perte sèche pour, surtout, la justice algérienne! «Allah a dû déjà, depuis très longtemps, pardonner!» confie son collègue de Blida.