Le club algérien va affronter, ni plus ni moins, le tenant du titre. Dans l'optique de la Coupe de la Confédération, que peut-on attendre du Nasr d'Hussein Dey? Il y a lieu de se poser ce genre de question lorsqu'on sait que ce club s'apprête à disputer une compétition continentale après que son effectif ait subi une véritable saignée. Bien des gens se demandent dans quelle galère s'est embarqué le club husseindéen alors qu'il ne dispose pas des conditions pour une participation honorable. Le problème, c'est qu'il n'a pas volé sa participation à cette compétition, ni sa qualification aux 8es de finale. On voudrait, par exemple, bien voir la tête des Chélifiens, eux dont l'équipe s'est montrée incapable de s'imposer devant les Sénégalais de l'AS Douanes , une équipe qui, par la suite, a été éliminée par le NAHD. A ce titre, celui-ci mérite bien des égards d'autant qu'il était entré en compétition africaine alors qu'il était, sur le plan local, à la lutte pour sauver sa place en division1. D'ailleurs, les Sang et Or avaient mené de front ces deux missions avec réussite. Seulement, les joueurs bien qu'ayant mis du coeur dans cette double bataille, étaient minés par d'autres problèmes liés à des affaires d'argent et de rémunération. Sur ce plan-là, plusieurs d'entre eux n'ont pas tergiversé et ont préféré aller monnayer leur talent ailleurs. C'est pourquoi, du jour au lendemain, ce club a vu partir la majorité de ses joueurs-cadres parmi lesquels Alliche,Chaabna, Abdeslam, Amirat, Kabri, Messas et Chraïtia. En somme l'ossature du onze titulaire. On imagine le désarroi qui fut celui des dirigeants du club, en particulier du président Mourad Lahlou, obligés de recruter dans la précipitation pour sauver ce qui pouvait l'être. Et encore cette opération de recrutement n'est même pas utile pour la Coupe de la CAF, puisque tous ces nouveaux éléments ne disposent pas d'une licence africaine. Résultat des comptes: seulement 14 joueurs sont susceptibles de disputer la compétition continentale. Les autres «serviront» pour le championnat national. On ajoutera que les dirigeants husseindéens ont dû recourir à l'astuce pour «gonfler» cet effectif en convaincant Kabri et Ferhati, deux des «partants» à rempiler juste pour ce 8e de finale contre les FAR. En somme, un exercice de corde raide qui est surtout imposé à l'entraîneur Ahmed Aït El Hocine forcé à l'équilibrisme dans un contexte de Coupe d'Afrique. Il a tout de même réussi à obtenir un stage d'oxygénation sur les hauteurs de Tikjda ce qui est une approche dans la préparation mais qui demeure tout à fait insuffisant. Du reste, juste après le match d'aujourd'hui, le Nasr entamera un autre stage, au Maroc celui-là, avec l'ensemble de l'effectif puisque les nouveaux joueurs ont été du voyage de Rabat. Ce qui laisse supposer que la confrontation face aux FAR entrera dans le processus de préparation à la nouvelle saison. Une confrontation qui pourrait être pénible pour le Nasr qui aura affaire ni plus ni moins au détenteur du trophée. Un morceau de choix mais dont les Husseindéens devront se garder d'en faire une montagne. Les FAR étaient, eux aussi, en vacances même s'ils ont gardé leur effectif au grand complet. Les hommes d'Henri Stambouli auront, c'est sûr, comme objectif premier celui de gagner et sur le plus large score possible, histoire de préserver leurs chances pour le retour dans 15 jours à Alger. Aux Husseindéens de faire en sorte que pareil scénario ne se produise.