Le club d'Hussein Dey a d'autres soucis plus importants en ce moment. Terrible paradoxe que vit le Nasr d'Hussein Dey. Terrible parce qu'au moment où ce club est engagé en coupe d'Afrique, il sait que son avenir dans le championnat algérien de la Division 1 ne tient qu'à un fil. Il est ainsi pris dans l'obligation de disputer une compétition continentale alors que l'objectif essentiel qu'il s'est fixé est de tout faire pour ne pas descendre en championnat. A partir de là, on a beaucoup spéculé sur le fait que la formation husseindéenne ne dispute la Coupe de la CAF que pour s'assurer qu'elle ne sera pas sanctionnée par la confédération africaine qui ne lésine pas en matière d'amende pour tout club qui s'amuserait à déclarer forfait. Du reste, le forfait dont on parle, le NAHD en est passé tout près pour une histoire de transport aérien onéreux. Il n'a, donc, rejoint la Côte d'Ivoire que jeudi alors qu'il aurait dû y être la veille. Le NAHD récolte ainsi le fruit d'une gestion équilibriste appliquée depuis quelques saisons. Durant ces dernières années, il avait pu s'en sortir avec bonheur en raison de la richesse d'un effectif qui comprenait quelques joueurs de bonne valeur. Il a pu, de la sorte, réaliser des parcours en championnat que bien des clubs lui ont enviés. Ce n'est pas pour rien que deux saisons de suite il avait pu se qualifier en Coupe arabe où il avait été loin d'être ridicule. La troisième saison il est resté de nouveau parmi les premiers du championnat pour obtenir le droit de disputer la Coupe de la CAF. Mais, entre-temps, il a disloqué son effectif de joueurs en laissant partir quelques éléments capables de lui rendre d'énormes services. Il se trouve que ce club était dans une situation financière délicate et le transfert des ces joueurs était susceptible de renflouer les caisses. Ce sont, d'ailleurs, ces histoires de trésorerie en panne sèche qui ont poussé le président Mohamed Khedis à rendre le tablier. Et ce changement dans sa direction, Mourad Lahlou prenant le relais de Khedis, n'a pas eu l'effet psychologique escompté puisque l'autre jeudi, le Nasr a perdu, à domicile, un match des plus importants contre le Widad de Tlemcen. A partir de là, il devenait évident que ce match de Coupe d'Afrique tombait au très mauvais moment car le club husseindéen a vraiment d'autres soucis. Il reste qu'un match est un match et que lorsqu'on pénètre sur un terrain, même contre une formation hyper puissante, ce n'est pas pour perdre. On peut, donc, croire, que le NAHD fera son possible pour négocier ce rendez-vous ivoirien de la meilleure façon qui soit, même si l'on sait que l'éventualité d'une qualification pour le prochain tour ne fait pas l'unanimité du fait que cela impliquera de nouvelles dépenses pour un club très diminué sur le plan financier. Cela dit, le Nasr s'apprête à affronter cet après-midi un Sewe Sport de San Pedro qui vit à l'ombre des deux grands clubs ivoiriens que sont l'Asec Mimosas et l'Africa Sport. Il s'agit d'un club nouveau venu dans la compétition africaine qui reste, sur le plan national, sur un bel exploit puisqu'il y a deux mois, il s'est imposé en finale de la Coupe de la Côte d'Ivoire en battant, largement (4-1), la Jeunesse Club d'Abidjan.