La sécurité du Caucase, théâtre d'un conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, reste «très importante» pour l'Iran, a déclaré hier le président iranien Ebrahim Raïssi, à l'issue d'une rencontre à Téhéran avec le Premier ministre arménien Nikol Pachinian. La déclaration de Raïssi intervient un mois après des affrontements frontaliers qui ont fait 286 morts, le plus lourd bilan depuis la guerre en 2020 pour le contrôle du Nagorny-Karabakh, une enclave disputée entre ces deux pays, voisins de la République islamique. La République islamique, qui entretient de bonnes relations avec l'Arménie et l'Azerbaïdjan, compte une communauté de langue azérie estimée à plus de dix millions de personnes, ainsi qu'une minorité arménienne évaluée à un peu moins de 100000 personnes. « Nous sommes sensibles à la région du Caucase, qui fait partie de l'histoire, de la civilisation et de la culture de l'Iran», a ajouté Raïssi. Lundi, l'Arménie et l'Azerbaïdjan se sont engagés à «ne pas recourir à la force» pour trouver une solution à leur conflit, à l'issue d'un sommet avec le président russe Vladimir Poutine, destiné à réaffirmer l'influence de Moscou dans le Caucase.