L'Iran a dénoncé hier de nouveaux tirs sur son territoire près de la frontière avec le Nagorny Karabakh, au lendemain de l'annonce de la chute de roquettes sur des villages iraniens ayant fait un blessé et des dégâts selon Téhéran. Enclave séparatiste arménienne au sein de l'Azerbaïdjan, pays voisin de l'Iran, le territoire du Nagorny Karabakh est le théâtre de violents combats entre forces arméniennes et azerbaïdjanaises depuis le 27 septembre. Selon l'agence officielle iranienne Irna, dix roquettes sont tombées jeudi sur des villages iraniens du comté de Khoda-Afarin à la frontière avec le Nagorny Karabakh, détruisant un bâtiment et blessant un résident. Depuis fin septembre, "plus de 50 roquettes et obus de mortier" ont touché cette région où vit une importante minorité azérie, selon Irna. "Si de tels tirs se répètent, la République islamique d'Iran ne restera pas indifférente", a tweeté le porte-parole des Affaires étrangères iranien, Saïd Khatibzadeh, n'accusant cependant aucun des deux belligérants. Voisin des deux pays avec lesquels il entretient de bonnes relations, l'Iran a appelé à plusieurs reprises l'Arménie et l'Azerbaïdjan à cesser les hostilités, et a offert sa médiation. "Les forces armées assurent la sécurité et la tranquillité des (...) résidents des régions frontalières du nord-ouest du pays", a ajouté M. Khatibzadeh avec le mot-dièse îhochedâr ("avertissement" en persan). Début octobre, l'Iran avait mis en garde contre toute "intrusion" sur son territoire par les forces arméniennes ou azerbaïdjanaises, après la chute d'obus ayant blessé au moins un enfant dans la zone frontalière iranienne.