Aoun somme les producteurs de consacrer une partie de leur production à l'export, en vue de participer à l'effort national de diversification des exportations hors hydrocarbures. Installé depuis peu à la tête du ministère de l'Industrie pharmaceutique, Aoun est sur le front pour mener la guerre aux faux prétextes et surtout aux opérateurs véreux qui risquent de freiner l'élan d'une industrie pharmaceutique authentique. Ainsi, et à quelques semaines à peine, après avoir levé la lourde contrainte de la bio équivalence, Aoun libère pas moins de 153 projets. En effet, la commission de l'Agence nationale des produits pharmaceutiques Anpp vient d'examiner 153 dossiers d'enregistrement ayant bénéficié de la mesure de suppression des études de bio équivalence. Une fois libérés, ces projets permettront l'entrée en production directe de près de 153 médicaments pour une meilleure satisfaction des besoins du marché national, précise-t-on. Aoun, et à la faveur d'une visite inopinée à l'Anpp, a assisté, à la veille de ce week-end, aux travaux de la- dite commission. Il a alors annoncé «l'élaboration prochaine d'une circulaire pour obliger les producteurs nationaux à dédier une partie de leur production à l'exportation en vue de compenser le montant de la facture d'importation de leurs intrants et de contribuer à la stratégie nationale de diversification des exportations», Aoun a, en outre, réitéré ses «fermes» instructions pour l'application «immédiate» de l'ensemble des mesures et des décisions prises pour faciliter les procédures d'enregistrement des médicaments. D'ailleurs, sa visite surprise à l'Anpp était motivée par le nécessaire «suivi de la mise en exécution de ses instructions relatives à la facilitation des procédures d'enregistrement à travers la levée de l'ensemble des contraintes administratives et techniques, notamment celles relatives à l'exigence des études de bio équivalence et leurs validations dans les dossiers d'enregistrement des médicaments», indique un communiqué du département de Aoun. Devant les membres de la commission d'enregistrement, Aoun a appelé «à plus d'efficacité et de célérité dans le traitement des dossiers, tout en réitérant sa détermination à assurer personnellement le suivi et la mise en application de l'ensemble des décisions prises pour faciliter et fluidifier les procédures d'enregistrement», apprend-on de même source. Dans ce cadre, il a insisté sur «l'importance d'un prix juste et étudié appliqué aux produits pharmaceutiques, ainsi que sa contribution dans la maîtrise de la facture d'importation qui est bien plus efficace et pérenne pour l'industrie pharmaceutique nationale que la simple baisse des volumes d'importations», Aoun a, à ce titre, donné un certain nombre d'instructions et d'orientations pour permettre au comité intersectoriel de «mieux accomplir ses missions, notamment à travers l'implication effective et la présence obligatoire de tous les secteurs membres».