Au lendemain de sa consécration par le prix littéraire Mohammed-Dib du meilleur roman, la romancière Keltoum Staâli a été l'hôte de la ville de Tizi Ouzou jeudi dernier où elle a animé une séance de vente-dédicace à la librairie Cheikh Multi-Livres. Depuis le début de la rentrée sociale et scolaire 2022-2023, la librairie Cheikh n'a pas interrompu son programme de rencontres hebdomadaires avec les écrivains en y accueillant de nombreux auteurs de romans, de recueils de poésie ainsi que d'essais comme Ahmed Mahiou, Amin Zaoui, Mohamed Abdallah,.... Un riche parcours dans l'écriture Cette fois-ci aussi, les responsables et les employés de la librairie Cheikh multi-livres ont mis en place le cadre idéal et convivial qui sied à ces rencontres devenues une véritable tradition car elles durent depuis plus de deux décennies maintenant et de célèbres écrivains y ont fait une halte ici même durant les années les plus difficiles qu'a vécues le pays. La librairie Cheikh-multi-livres reste également collée à l'actualité puisqu'après avoir abrité une rencontre avec le lauréat du prix Assia Djebar du meilleur roman, à savoir Mohamed Abdallah, elle a convié cette fois-ci Keltoum Staâli qui a reçu, il y a quelques jours à peine, le prix Mohammed-Dib du meilleur roman en langue française, lequel, pour rappel, se décline en trois versions: française, amazighe et arabe. L'écrivaine Keltoum Staâli a effectué des études de lettres modernes à l'université d'Aix en Provence avant de s'installer à Alger à la fin des années 80 pour y travailler en tant que journaliste dans plusieurs organes de presse à l'instar de la mythique revue Révolution Africaine, puis à Alger Républicain, ainsi que les quotidiens Le Matin, El Watan en plus de Esprit bavard, Raïna, Recherches internationales. Elle a également animé une bibliothèque de quartier. Après ce riche parcours dans l'écriture journalistique, Keltoum Staâli s'est mise à publier des livres, notamment des recueils de poésie comme «Talisman» et «Identité Majeure», un récit autobiographique: «Le Mimosa de Décembre», un premier roman; «Coeur noir». Le grand retour d'une femme à Alger Elle a aussi co-signé des ouvrages collectifs. Elle est professeure de lettres dans un collège du sud de la France, elle anime des ateliers d'écriture créative, tout en menant une recherche en théorie et pratique de la création littéraire et artistique dans le cadre d'un doctorat à l'université d'Aix-Marseille.Le livre que Keltoum Staâli a dédicacé jeudi passé à la librairie Cheikh-multi-livres, intitulé «La ville aux yeux d'or», publié aux éditions «Casbah» d'Alger raconte l'histoire d'une femme qui revient à Alger, après une très longue absence afin de s'y consacrer à l'écriture d'un livre. «Renouant avec son passé sur un mode hallucinatoire et fantasmatique, elle se perd au milieu de personnages fabriqués de toutes pièces», précise l'éditeur en ajoutant: «un prétexte tout trouvé pour mettre en scène la ville de tous les envoûtements, ses monstres, ses chimères, ses amours. Alger et son extraordinaire vitalité poétique à l'épreuve du temps». Ce roman revisite des mythes dispersés et réinvente le conte des origines, jouant avec la fiction et les fragments mémoriels, tout en explorant la fascination des langues au prisme d'un imaginaire de l'exil, cette crânerie, conclut-on. De nombreux amoureux du livre ont afflué sur la librairie Cheikh-multi-livres pour y rencontrer l'auteure. Des échanges très intéressants ont eu lieu avec l'écrivaine Keltoum Staâli. Et on a remarqué même la présence de nombreux auteurs de la région dont certains sont des fidèles invétérés aux séances de ventes-dédicaces qui se tiennent dans cette plus ancienne librairie à Tizi Ouzou.