La délégation syndicale française, invitée de I'Ugta, était accompagnée par deux secrétaires. Une importante délégation syndicale de la CGT/FO, conduite par M.Jean-Claude Mahé, secrétaire général, comprenait, outre plusieurs secrétaires et responsables syndicaux, une femme cadre syndicale originaire de Béni Yenni. La délégation syndicale française, invitée de I'Ugta, était accompagnée par deux secrétaires dont celui en charge de la communication et le responsable des relations extérieures de l'Ugta. Cette visite, la première du genre pour M.Jean-Claude Mahé dans les pays du sud de la Méditerranée, est qualifiée d'importante. Avant-hier, la délégation a eu une rencontre avec M.Sidi Saïd, premier responsable de I'Ugta. Cette visite s'inscrit dans les relations entre les deux syndicats qui intensifient ainsi les échanges et la coopération. M.Jean-Claude Mahé a, d'ailleurs, résumé sa démarche en affirmant «privilégier les contacts directs». C'est au niveau de la salle des oeuvres sociales de l'union de wilaya Ugta de Tizi Ouzou que les syndicalistes ont reçu leurs hôtes. M.Benramdani, SG de l'UW/Ugta devait, dans son allocution de bienvenue, dresser l'historique et les perspectives économiques de la wilaya. Lui succédant, M.Mahé devait développer plusieurs points en commençant par souligner que les syndicalistes se doivent de relever le même défi : la mondialisation et le libéralisme outrancier. Selon lui, les travailleurs doivent trouver une alternative et de penser à la solidarité internationale en précisant que les syndicats ne doivent pas se comporter comme des ONG, mais avoir un rôle combatif et assurer une résistance. Il illustrera son propos en évoquant le combat des syndicats en France contre le CPE qu'il donne en exemple. M.Mahé dira que «les syndicats en France luttent de manière à garder les services publics essentiels». Pour lui, les dérives du système libéral paupérisent encore plus les travailleurs. M.Mahé n'a pas omis d'évoquer, en passant, les divers scandales financiers qui ont fait la une de la presse dans l'Hexagone. Et M.Mahé de souligner qu'actuellement en France, le taux de chômage est au-delà du chiffre officiel, selon lui, «la France compte six millions de chômeurs!» Lors des débats, les syndicalistes ont échangé des impressions sur le système de retraite et M.Mahé d'affirmer sa préférence pour le système mutualiste contrairement au système américain. La privatisation et notamment le rôle des syndicats ont également été abordés par l'orateur: «Les syndicalistes se devront d'être plus combatifs et ainsi arracher le droit à la négociation et aussi savoir passer des compromis qui ne sont pas des compromissions.» Comme il conclut que les syndicats doivent arriver à faire respecter les normes internationales du travail.