À l'issue des Assises nationales de la société civile, organisées par l'Observatoire national de la société civile Onsc, des représentants et responsables d'associations de l'extrême sud du pays, ont énuméré à L'Expression quelques difficultés que rencontrent les citoyens au quotidien dans ces régions éloignées. C'est en marge de la conférence qu'a animée récemment Badis Khenissa, chargé de la communauté nationale établie à l'étranger, à l'Observatoire national de la société civile, que des responsables d'associations, notamment de Bordj Badji Mokhtar, dans l'extrême sud du pays, ont fait part de problèmes de développement rencontrés dans ces zones à la limite des frontières avec le Mali, notamment au plan de la santé, du commerce, de l'emploi et des infrastructures routières. Ainsi, expliquent-ils, t en ce qui concerne les prestations sanitaires, ils évoquent de réelles difficultés d'accès aux soins et indiquent que leur salut vient des caravanes médicales. Celles-ci étant généralement composées de spécialistes en chirurgie générale, pédiatrie, chirurgie dentaire, de sages-femmes, de médecin de la banque du sang, et dont le rayon d'action touche aussi bien la population que la population nomade. Notons, néanmoins ici, que les autorités sanitaires du pays sont en alerte maximale, particulièrement en ce qui concerne la vaccination des enfants dans le sud du pays. Pour rappel, un cas de poliomyélite a été confirmé à Tamanrasset en juillet dernier. Les analyses en laboratoire ont alors révélé que le virus isolé était génétiquement lié à un virus précédemment isolé à Kano, au Nigeria. Bien entendu, une campagne de vaccination a été immédiatement envisagée par les autorités sanitaires. De même source l'on apprend que les citoyens aspirent à voir nommés aux postes clés de l'administration locale des cadres qui soient au fait des réalités sociales de la population. Par ailleurs, ces responsables d'associations appellent à améliorer les infrastructures routières dans leur région. Tout en évoquant ces écueils, ces présidents d'associations saluent toutefois le colossal effort entrepris par les plus hautes autorités du pays afin de désenclaver les régions les plus reculées du territoire. Rappelons que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a, en septembre dernier, mis l'accent sur la nécessité de «fermer définitivement» le dossier des zones d'ombre. Il a également souligné que «la plupart des problèmes qui affligeaient les zones d'ombre à travers les différents wilayas, ont été résolus une fois pour toutes», expliquant qu'«environ 82% des problèmes qui ont été soulevés dans les zones d'ombre ont été résolus», exprimant son espoir que «les problèmes restants trouveront leur chemin début 2023». Le président Tebboune avait en outre déclaré: «J'espère qu'à la fin de l'année en cours et au début de l'année prochaine, on ne parlera plus des zones d'ombre.» Ajoutant dans le même contexte que «Dieu merci nous avons pu éliminer les problèmes qui entravent les citoyens des zones d'ombre».