Les transports et l'Environnement se concertent. C'était hier le tour du département des transports d'être consulté par Cherif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement (Mate) dont le département «pilote» le Schéma national d'aménagement du territoire (Snat). Cette étape de travail relative à un vecteur stratégique du Snat, à laquelle était présent le ministre des Transports, Mohamed Maghlaoui, constitue la seconde rencontre de concertation. Concernant le transport, la voie ferrée semble être la solution idoine pour développer, moderniser, équiper...les régions de l'intérieur du pays, souvent enclavées et loin des centres principaux d'activité. Aussi, dès son arrivée au ministère des Transports où s'est déroulée la rencontre, et avant même le début des travaux, Rahmani a écouté un exposé succinct, appuyé par une exposition d'affiches sur les nombreux plans de développement ferroviaire inscrits dans le programme de travail du ministère des Transports. Les lignes à grande vitesse (LGV), l'électrification de certaines voies, le dédoublement des voies ont figuré, entre autres, parmi les points les plus importants des perspectives de développement du réseau ferré du pays. Le communicateur n'a pas manqué dans son exposé de citer les 9 ports embranchés avec la Sntf, véritables poumons économiques orientés vers l'extérieur, dont notamment le port de Djen Djen, dans la wilaya de Jijel. Outre ce souci de développer les échanges euro-méditerranéens à travers ces ports, Rahmani s'est particulièrement intéressé aux lignes desservant les Hauts-Plateaux et les nouvelles villes comme celle de Boughezoul, ce, dans la perspective de développer le transport intermaghrébin. Cet effort de développement des Hauts-Plateaux et du Sud s'inscrit en droite ligne du programme initié par le président Bouteflika. Le plan de développement des Hauts-Plateaux visant à désenclaver nombre de localités, ira rejoindre celui déployé en direction des pays sub-sahariens et par delà l'Afrique toute entière par le biais notamment de la route transsaharienne, a souligné Rahmani. Le ministre a mis l'accent sur le facteur stratégique «mobilité» qu'offre le secteur du rail soulignant qu'il ne saurait y avoir de développement sans grandes infrastructures. Pour mener à bien cette oeuvre, a indiqué le ministre, 9 schémas régionaux ont été conçus ainsi que 8 schémas directeurs lesquels constituent «une ossature, un socle, autour duquel doit se développer l'économie nationale transversalement avec le rail et les infrastructures routières et aéroportuaires». Aussi, faut-il réviser les coûts, l'accessibilité à l'agent économique et au citoyen. A cette fin, un maillage des réseaux des transports, en particulier ferroviaire, est impératif entre les régions et les grandes infrastructures existantes. Rahmani s'est dit convaincu que l'on ne peut développer le pays à partir d'Alger, mais à travers des métropoles régionales qui, à leur tour, épousent une dimension internationale allant d'est en ouest (autoroute) et nord-sud par les ports et les pénétrantes comme la Transsaharienne. Après l'enseignement supérieur et les ressources en eau, une autre rencontre devra réunir samedi 29 juillet le ministère des Travaux publics et le Mate.