Ouvert hier matin à Niamey, au Niger, le sommet extraordinaire de l'Union africaine consacré à l'industrialisation et la diversification économique en Afrique, ainsi qu'à la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), s'est déroulé avec la participation du Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, en qualité de représentant du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Le Premier ministre est accompagné, à cette importante rencontre, par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra, le ministre de l'Industrie, Ahmed Zeghdar, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, et l'ambassadeur d'Algérie au Niger, Mehdi Benkhedda. À l'ouverture des travaux, le président de la Commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat, a indiqué que «la transition à l'industrialisation en Afrique passe par le secteur agricole vu sa grande importance», soulignant que «le succès de l'industrialisation, de la diversification économique et de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) ne peut être assuré sans la volonté politique et l'unité de tous les pays membres de l'UA». Le président nigérien, Mohamed Bazoum, a souligné que «le continent africain recèle des richesses souterraines, naturelles et énergétiques, de tous types, et d'un capital important, sa composante démographique jeune dans laquelle il faut investir», appelant aussi à «faire preuve de volonté politique, d'unité et de détermination» pour assurer la transition numérique. C'est ainsi que la 17e session de ce sommet extraordinaire, balisé en son temps par l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA), en juillet 1989, à Addis-Abeba (Ethiopie), a permis d'évaluer, dans le cadre de la commémoration annuelle de la «Semaine de l'industrialisation en Afrique», les étapes franchies et les nouveaux défis à relever pour conforter la politique en la matière. Comme aussi les participants étaient appelés à débattre des principaux thèmes, à savoir «la redynamisation de l'accord établissant la Zone de libre-échange (Zlecaf) et sa relation avec l'industrialisation, le renouveau technologique et le pouvoir organisationnel en vue d'améliorer la compétitivité du rendement industriel, l'industrialisation, le pouvoir fiscal du gouvernement et la création d'emploi, ainsi que les chaînes des valeurs industrielles régionales». Lors de la réunion interministérielle des ministres de l'Industrie, Ahmed Zeghdar avait présenté l'approche de l'Algérie en matière de développement de l'agroalimentaire et de l'énergie, facteurs conséquents d'un développement industriel effectif. L'Algérie a mis l'accent sur l' urgence d'une intégration de l'économie africaine, d'autant que la Zlecaf constitue un instrument opportun pour asseoir les bases réelles d'un développement industriel à la hauteur des exigences d'un continent qui ne veut plus rester à la traîne et qui, pour cela, est déterminé à réunir toutes les conditions objectives de son émancipation économique et sociale. Partant de là, les participants au sommet extraordinaire de Niamey auront eu à coeur de sérier les engagements nécessaires pour tenir l'Agenda 2063 et celui de 2030 pour les ODD qui permettront au continent africain de mener à bien le processus d'une croissance économique fiable et donc d'un développement exponentiel au gré duquel l'industrialisation sera à la fois durable et conséquente. À cet égard, Ramtane Lamamra a déjà présenté, lors de la réunion du Conseil exécutif préparatoire au Sommet extraordinaire de l'UA, mercredi dernier, l'expérience avérée de l'Algérie panafricaniste dans le domaine de l'industrie, tout en appelant à l'accélération du processus d'industrialisation de l'Afrique dans les secteurs clés, conformément aux résolutions pertinentes de l'organisation africaine qui attache une importance cruciale à ce programme dont l'intensification est fortement attendue.