Organisé sous le thème «Industrialiser l'Afrique», le sommet de l'Union africaine (UA), du 20 au 25 novembre, jour de la réunion des chefs d'Etat et de gouvernement à Niamey (Niger), a pour ambition de promouvoir la politique d'industrialisation et de diversification économique dans le continent. Le ministre des Affaires étrangères et de la communauté à l'étranger, Ramtane Lamamra, est arrivé mardi dans la capitale nigérienne pour prendre part à la réunion du Conseil exécutif de l'UA, en charge de la préparation du sommet extraordinaire. Au menu des discussions figure, également, l'état d'avancement de la mise en oeuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Les ministres des Etats membres de l'UA ont ainsi évalué les rapports thématiques et les projets de décisions à soumettre aux chefs d'Etat et de gouvernement au sommet qui aura lieu, demain, à Niamey. La grande ambition de ce sommet est de parvenir à un engagement solennel des dirigeants africains en faveur de la transformation structurelle du continent sur la base d'une véritable diversification économique et d'une accélération du processus de la Zlecaf qui porte en elle la concrétisation de l'Agenda 2063. Parce qu'elle intervient dans un contexte de crises et de tensions à la fois internationales et régionales, cette rencontre «revêt une importance cruciale pour l'Algérie dont l'engagement panafricaniste est constant», a ainsi souligné le communiqué du MAE, lundi soir. Lamamra aura mis «en exergue les progrès réalisés par l'Algérie sur la voie du développement de son économie et de la diversification de ses exportations hors hydrocarbures, tout en plaidant pour le renforcement de l'action africaine commune afin de mettre l'Afrique à l'abri des tensions internationales récurrentes et de la prémunir du climat de polarisation qui en résulte», a indiqué le MAE. Le chef de la diplomatie algérienne a eu l'opportunité de multiplier les entretiens avec ses homologues, conformément à la «tradition de consultation et de coordination», dans un contexte mondial agité. Ce sommet s'inscrit dans le cadre des activités annuelles commémoratives de la Semaine de l'industrialisation de l'Afrique. Consciente de l'importance de l'industrialisation et de la transformation économique pour le développement du continent, l'Union africaine célèbre, le 20 novembre de chaque année, la Journée de l'industrialisation de l'Afrique, conformément au document adopté par la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Organisation de l'Unité africaine (OUA), en juillet 1989, à Addis-Abeba (Ethiopie). C'est là l'occasion de dresser un bilan, évaluer les lacunes et les exigences pour une action renforcée, à même d'impulser la marche de l'Afrique vers une transformation structurelle approfondie afin d'atteindre les objectifs de l'Agenda 2063 et les Objectifs de développement durable (ODD) de 2030. Il est prévu, en outre, que le sommet abordera la thématique de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) au cours d'une session extraordinaire qui lui sera consacrée. L'ambition de la Zlecaf est primordiale pour un continent fort de plus d'un milliard d'habitants et d'un produit intérieur brut estimé à 2500 milliards de dollars, un continent dont les potentialités humaines et matérielles sont à la hauteur de ses dimensions géostratégiques puisqu'il va de la Méditerranée aux mers du Sud, entre Océan Atlantique et Océan Indien, alors que les échanges inter-africains sont à hauteur de 16% seulement et doivent impérativement correspondre aux aspirations des peuples africains, dans leur ensemble.