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Le transport de toutes les souffrances
BLIDA
Publié dans L'Expression le 22 - 07 - 2006

Les «clients» doivent supporter la fournaise pendant plus de 30 minutes pour arriver à destination.
Prendre un bus ou un train à Blida durant la saison estivale est devenu synonyme de calvaire et de souffrance, même si la destination des usagers de ces deux moyens de transport, est à peine à quelques kilomètres de leur point de départ.
A la gare routière de Blida, lieu de toutes les anarchies, les «voyageurs» doivent s'armer de patience et de sang-froid tout en supportant les odeurs de sueur et l'effet déshydratant de la chaleur, en attendant que le conducteur soit rassuré que son bus est bondé de monde pour qu'il puisse mettre le contact pour le démarrage.
Les cris de SOS des personnes suffoquant de chaleur et qui sont entassées à l'intérieur des bus et les supplices des vieux, généralement diabétiques et hypertendus, demandant aux chauffeurs de démarrer restent vains devant la surdité et l'indifférence de ceux dont le seul souci est le gain facile.
D'ailleurs, les bus qui relient la gare routière (une gare qui n'a de gare que le nom) à Bab Sebt (centre ville) et à Zabana, parcourent un itinéraire ne dépassant pas les deux kilomètres. Toutefois, les «clients» doivent supporter la fournaise pendant plus de 30 minutes pour arriver à destination. L'attente pour que le bus soit bien «rempli», accompagnée par des cris tapageurs et une pollution sonore, la circulation non fluide, les arrêts en cours de route, pas pour «vider» mais pour «remplir», plutôt pour «charger» davantage, d'après les termes utilisés par les receveurs qui considèrent les voyageurs comme du véritable bétail et marchandises, les disputes entre les chauffeurs de bus concurrents, les dépassements commis et le non-respect du code de la route qui nécessitent souvent des «haltes» pendant plusieurs minutes et exigées par les policiers, sont autant d'aléas qui rendent le déplacement même s'il est intra-muros seulement, désagréable provoquant souvent, colère, altercations et mots obscènes qui règnent tout au long du trajet.
Tout cela est aggravé, par le phénomène du vol qui sévit au niveau des arrêts et de la gare routière, et qui prend des proportions alarmantes lors de chaque saison estivale. Monter ou descendre d'un bus rend le voyageur une cible potentielle susceptible de faire l'objet d'un vol, ce qui provoque une véritable psychose.
«Nous envisageons de construire une nouvelle gare routière répondant à toutes les normes, comme on va réguler ce secteur caractérisé par l'anarchie et la loi de la jungle, où le confort et la notion de service public sont quasi absents» nous dira M.Bensalem, nouveau directeur du transport au niveau de la wilaya de Blida.
Ce dernier insiste sur le fait que beaucoup de nouveautés seront au rendez vous d'ici la prochaine rentrée, et ce au profit de la population.
«L'entreprise de transport urbain et suburbain d'Alger, appelée communément Etusa, sera présente à Blida avec une trentaine de bus, tout neufs et confortables, ce qui obligera d'une manière ou d'une autre, les transporteurs privés à s'occuper davantage de leurs bus et de penser au confort des voyageurs, du moment où la concurrence sera de mise» ajoute-t-il.
Par ailleurs, au moment où l'on parle de la modernisation du transport ferroviaire dans notre pays en se basant notamment sur la qualité du service, le train navette Alger-Blida accuse souvent de longs retards inexpliqués et semble être de plus en plus loin de la ponctualité, et ce au grand dam de ses utilisateurs qui n'ont de solution que de prendre leur mal en patience et supporter la chaleur de l'été.
«Le train peut venir maintenant comme il peut venir dans 30 minutes, voire plus, comme sa venue peut être tout simplement annulée» , tel est le slogan, souvent lancé de la manière la plus impuissante par les agents de la SNTF chargés de vendre les billets, à l'adresse de nombreux clients, qui préfèrent pour une raison ou une autre utiliser ce moyen de transport.
«Le speaker» de la gare de Blida, n'annonce jamais quant à lui les raisons du retard, et laisse les clients dans l'attente. Pis, lorsque le train vient à l'heure, il s'arrête en cours de route, parfois pendant une demi-heure, en laissant ses nombreux occupants «frire» dans une véritable fournaise. «Je suis vraiment claqué à cause du train qui s'est arrêté pendant presque 30 minutes à quelques minutes à peine de son point d'arrivée qui est la gare de Blida, et tout le monde ignore les causes de cet arrêt», nous dira un jeune médecin spécialiste rencontré à la sortie de la gare.
En sus, l'intérieur des locomotives est souvent sale, et les voyageurs sont fréquemment obligés de nettoyer des chaises «infectes» surtout en cette saison estivale.
«Pour pouvoir s'asseoir, notamment dans les trains en provenance de la ville de Chlef, on est dans l'obligation d'essuyer nous-mêmes les fauteuils en utilisant nos propres mouchoirs», nous dira un cadre, qui chaque matin et six fois par semaine, fait le trajet sur la capitale et retour.
D'autre part, les nouveaux trains assurant la navette dite «express» et qui devaient relier Blida-Alger en 30 minutes seulement et vice versa, sont «loin de tenir leurs promesses», puisque ce laps de temps est souvent multiplié par deux, mettant les usagers dans tous leurs états, notamment celui démarrant à 07h du matin et qui demeure le seul à fonctionner durant l'été.
Et comme un malheur ne vient jamais seul, la chaleur et ses conséquences sur les usagers est souvent accentuée par la crainte de recevoir une pierre en plein visage, surtout aux environs de la périphérie de la capitale.
Enfin, et en dehors de ceux qui ont la chance de posséder leur propre véhicule, ou ceux qui prennent l'avion pour passer d'agréables vacances sous d'autres cieux, la majorité des Blidéens continuent de souffrir le martyre avec la canicule qui les «guette» surtout lorsqu'ils mettent leurs pieds dans un bus ou un train.


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