Inscrivant son action dans le prolongement de la campagne qu'elle mène à l'occasion du mois de novembre, mois mondial de la lutte contre deux cancers: du poumon et de la prostate, l'association El Amel-Cpmc» organisé, hier, à Alger, une journée thématique destinée aux médecins généralistes et aux spécialistes des cancers ceux du poumon et de la prostate. Cette journée de «formation» entre dans le cadre de la campagne diligentée par l'association, à l'occasion du mois de novembre, mois international consacré à la lutte contre de ces organes À cette occasion, la secrétaire générale de l'association El-Amel Cpmc, Mme Kettab, a déclaré que «l'objectif de cette organisation est d'assurer une meilleure prise en charge des patients atteints des cancers du poumon et de la prostate. Malheureusement, regrettet-elle, il a été constaté que plus de deux tiers des patients atteints de ces deux cancers, arrivent à un stade avancé aux hôpitaux, pour deux raisons: soit qu'ils sont mal informés, mal orientés ou mal diagnostiqués par le médecin généraliste qui n'est pas à jour des dernières recommandations ou conduites à suivre face à ces cancers.» L'objectif de cette formation, a-t-elle poursuivi, est de «former les médecins généralistes aux nouvelles recommandations par une meilleure prise en charge des patients, vu qu'il est le premier consulté. Pour ce faire, il faut l'«armer» correctement de la connaissance nécessaire pour bien mener sa mission face à ses malades». De son côté, la professeure Asma Kerboua a mis l'accent sur les cinq cancers prévalant chez l'homme et la femme en Algérie. Elle mettra en garde contre la progression de certains cas de cancer qui étaient, il y a quelques années, au bas de l'échelle. Kerboua citera ceux de la prostate et de l'estomac chez l'homme et celui du poumon chez la femme, puisqu'il se place en seconde position chez elle, après celui du sein. À ce sujet, il faut se rappeler que le tabagisme frappe de plus en plus de femmes, de nos jours. Quant au cancer du poumon, qui est le plus meurtrier des cancers en Algérie, à cause du taux de mortalité qu'il atteint, il est en nette progression, avec 3 000 nouveaux cas enregistrés en 2019. Cette pathologie est le premier cancer qui atteint l'homme. Il reste cependant évitable, si l'on renforce la lutte conte le tabagisme, cause principale du cancer du poumon. Le dépistage n'existant pas pour cette catégorie de cancer, seules la prévention et la lutte contre les facteurs de risque restent importantes pour lutter contre ces maux qui attaquent aussi bien le fumeur actif que celui passif, comme les personnes vivant dans l'entourage d'un fumeur. Le cancer de la prostate est également dans une courbe ascendante puisque 2 619 nouveaux cas sont venus s'ajouter au nombre de patients en 2019. À ce propos, la professeure Kerboua recommande fortement le dépistage du moment qu'un simple bilan sanguin et un toucher rectal, à partir de l'âge de 50 ans, suffisent. S'agissant de la «formation» des médecins généralistes dans ces cas précis, la professeure Kerboua a loué le travail du médecin dont le rôle «reste incontournable dans le prise en charge de ces cancers. Incontournable, dit-elle, car il faut qu'il connaisse les symptômes et les signes qui font suspecter ces cancers» et de recommander « une revalorisation du rôle et de la mission du médecin généraliste». La SG de l'association, Kettab, a plaidé pour une «équité et une égalité dans l'accès aux soins et au diagnostic précoce. Pour elle, la formation des médecins généralistes fait partie des jalons qui assurent une impartialité dès les premiers stades, par un bon diagnostic et une bonne orientation». Elle n'a pas manqué, par ailleurs, d'insister sur l'ouverture de centres de soins palliatifs et d'accompagnement pour les patients atteints de cancer en fin de vie afin de «partir dans la dignité». Cette journée a été caractérisée par la recommandation expresse de mettre en place «des stratégies de dépistage pour ce cancer (prostate) et de mener de grandes campagnes de sensibilisation contre le tabac, pour celui du poumon.