Dans un communiqué rendu public hier, la direction de distribution de la Sonelgaz a tiré la sonnette d'alarme quant au phénomène du vol que subissent ses réseaux de câbles, à travers les communes. Appelant à prendre au sérieux ce problème, qui prend désormais des proportions alarmantes, la société aborde le phénomène par des chiffres qui montrent l'ampleur des dégâts occasionnés. En effet, celle-ci a, selon son communiqué, enregistré, depuis le début de l'année en cours, 48 cas de vol de conducteurs électriques, dont 24 cas ont été enregistrés au niveau de la daïra de Draa El Mizan. Dans le même document, la société explique que «ce phénomène de vol de câbles électriques a fait son apparition, depuis quelques années», avant d'alerter que ce dernier «commence à prendre des proportions alarmantes, voyant la longueur des portées volées qui est d'un total de 21,27 km de réseau, pour une estimation financière de 4,347 millions de dinars». Un fléau qui n'est, à l'évidence, pas sans conséquences sur les finances de la direction de la distribution de l'électricité et du gaz de Tizi-Ouzou, puisque celle-ci engage des ressources pour construire ces réseaux, dans le cadre du programme d'investissement, et se trouve contrainte de remettre en l'état les réseaux volés sur le budget d'exploitation. Evoquant les dégâts collatéraux directs, la Sonelgaz rappelle qu' «il ne faut pas oublier l'énergie non-distribuée durant ces coupures, qui constitue un manque à gagner et les dommages causés aux citoyens, qui restent sans courant des heures, voire des jours». Ce qui l'amène à dire que «les phénomènes de ce genre, méritent l'implication de tous, y compris le citoyen qui doit faire preuve de plus de vigilance». Dans ce sens, il convient de noter toutefois que le citoyen n'est pas partie prenante car la sécurité des réseaux relève d'autres organismes dotés de moyens de surveillance. En fait, ce phénomène de vol de câbles, qui prend des proportions effectivement alarmantes, n'est pas le seul dont souffre la Sonelgaz. Les agressions subies par son réseau, en 2021, avaient atteint le nombre de 302 cas dont 268 relèvent de cas sur le réseau de distribution de gaz naturel et 34 cas sont à mettre au registre des agressions sur le réseau de distribution d'électricité (aérien et souterrain). La société n'avait pas hésité à pointer du doigt les «travaux de chantier à proximité du réseau de distribution d'électricité et de gaz, ayant occasionné des dégâts aux câbles électriques et des malfaçons de gaz ayant causé des coupures d'électricité et de gaz à ses clients». Ce phénomène, qui est également alarmant, n'interpelle pas les citoyens mais des organismes en charge de ces volets qui doivent réagir, étant dotés de mécanismes juridiques adéquats.