L'une des conséquences des amendements de la Constitution sera la reconfiguration du champ politique. L'avant-projet portant amendement de la Constitution a été remis au chef de l'Etat. Le code communal et le code de wilaya seront discutés au Parlement lors de la prochaine session. Le code sur l'information, débattu hier lors d'une journée organisée au siège du FLN, est presque ficelé. Le renouvellement des mouhafadas et des kasmas est presque achevé. Le FLN ne compte pas se donner le temps d'une pause. Bien au contraire. Le parti majoritaire compte même remodeler la scène politique à sa guise et selon ses convenances. Dans ce contexte, on apprend de sources proches du parti, qu'une commission a été installée dans le but d'élaborer une nouvelle mouture de la loi électorale et les associations à caractère politique. Les travaux de ladite commission seraient déjà entre les mains du secrétaire général et du bureau exécutif. La nouvelle mouture inspirée des amendements proposés à la loi fondamentale du pays prévoit la reconfiguration du champ politique. Il faut dire que les amendements proposés par le FLN sont dictés par les résultats des législatives et communales de 2002 dénoncés par le chef de l'Etat qui a souligné que la cartographie politique en vigueur devait être revue. Il faisait référence à ces partis qui n'avaient pu récolter plus de 5% des suffrages exprimés. Dans cette logique, ces partis politiques ne pouvaient et/ou ne devaient y avoir le droit de continuer à exercer et encore moins de présenter de candidats. Même si la loi fondamentale ne s'y opposait pas, leur agrément devrait leur être retiré dans la nouvelle Constitution. Les résultats enregistrés au cours des différentes consultations électorales depuis l'avènement du pluralisme politique donnent raison au chef de l'Etat. E effet, il suffit d'analyser les résultats des scrutins pour avoir une idée sur le nombre de partis, une dizaine, représentés au niveau des institutions. Sur les 64 partis agréés, nombreux sont ceux qui n'arrivent pas à décrocher le moindre siège. Et dans le cas contraire, il s'agit, le plus souvent d'un petit patelin au fin fond du pays où le clanisme s'impose. Et cela uniquement au niveau des municipalités. Quant aux législatives, il ne faut surtout pas y compter car la cour des grands est la chasse gardée d'une minorité de partis dits les grosses cylindrées à l'instar du FLN, RND, MSP, Islah, PT et à un degré moindre le RCD et le FFS. De ce fait, il est aisé de déduire que plusieurs partis n'existent qu'à travers la ligne d'un fax. Leurs apparitions sont limitées dans le temps et devenues événementielles. Le débat sur la reconfiguration du champ politique national prend de plus en plus de l'ampleur à l'occasion du projet d'amendements de la loi relative au code électoral et les associations à caractère politique sur laquelle une commission du FLN s'est penchée. Sur ce registre, la mouture que devrait présenter ladite commission fait état d'une proposition allant dans le sens de la reconfiguration du champ politique national. Cette proposition se basant sur les déclarations du chef de l'Etat stipulerait que tout parti n'ayant pu décrocher au moins 5% lors des derniers scrutins n'aura pas le droit de se présenter lors des prochaines échéances électorales. Cette proposition devrait trouver un écho favorable et passerait comme une lettre à la poste au Parlement, quand on sait que les partis y siégeant auront beaucoup à gagner à revoir la cartographie politique nationale. Dans la nouvelle mouture que présentera le FLN ne seront tolérés que les partis pouvant démontrer leur ancrage et leur représentativité sur le terrain. Ainsi le champ politique ne sera plus occupé par une nuée de formations politiques dont la seule existence se résume à une ligne de fax.