Ce sont des équipements d'une importance capitale, tant attendus par les citoyens pour leur grande utilité publique. Depuis plus sept années, ces équipements dont les travaux pourtant déjà entamés mais qui ne voient toujours pas le jour. La santé publique est l'un des volets prioritaires pour les pouvoirs publics, notamment pour le président de la République qui réitère dans plusieurs, de ses déclarations la nécessite de veiller à la meilleure prise en charge sanitaire des citoyens. Hélas, au niveau de la wilaya de Bouira, même si la direction de la santé par le biais de ses diverses structures fait des pieds et des mains pour hisser la couverture sanitaire dans l'ensemble des localités de la région, il reste qu'un manque en matière de structures spécialisées est remarqué. À cet effet, la société civile a toujours espéré voir des Centres hospitalo-universitaires dans cette wilaya. Les anciens hôpitaux, vu leur conception architecturale, ne répondent probablement pas aux normes de grands CHU, c'est justement pour ces raisons que les Bouiris réitèrent leur appel et interpellent les responsables compétents à achever les travaux des trois grands hôpitaux à l'arrêt depuis plus de huit années. «Ces trois grands centres hospitaliers auraient mis fin aux évacuations quotidiennes des malades hors wilaya», soulignent les personnels de la santé. En effet, la nécessité de l'achèvement des travaux de ces structures médicales a également été l'une des demandes les plus répétées par les élus durant les tenues des travaux de l'Assemblée populaire de wilaya. Il s'agit entre autres de l'hôpital de 120 lits en chantier à M'chédallah, le sort de cet établissement publique demeure inconnu chez les citoyens, «on ne sait même pas où c'est bloqué et pourquoi ce silence depuis plus de huit ans», s'indignent les citoyens. Cet hôpital, pour rappel, est situé à proximité des Routes nationales numéros 26,05 et 33 et aussi à une dizaine de kilomètres de l'autoroute Est-Ouest «le vieil EPH de M chédallah arrive difficilement à satisfaire les flux de malades et d'accidentés qui arrivent aux urgences», révèlent les médecins urgentistes. Une fois cet hôpital en exercice, aussi bien les habitants des dizaines de villages de montagne, limitrophes que les usagers des différents réseaux routiers, en cas de maladie ou d'accident, seront immédiatement pris en charge. Egalement à Aïn Bessem, le même souci intrigue les citoyens. Les travaux d'un autre hôpital de mêmes caractéristiques sont à l'arrêt. La ville de Aïn Bessem étant située non loin de la ville de Bouira, une fois cet hôpital opérationnel, les habitants des viles de l'est de la wilaya et les usagers des réseaux routiers vers l'est n'auront plus à encombrer l'hôpital Mohamed Boudiaf du chef-lieu de la wilaya. Enfin, un troisième équipement de la santé publique est aussi à l'arrêt, c'est un hôpital de 80 lits de Bordj Khris. Là également, il faut rappeler qu'il s'agit d'une daïra lointaine où ce genre de structures est très important, en vue de satisfaire les demandes des habitants de ces zones d'ombre. Les citoyens de Bouira, enfin, attendent que ces projets reprennent de plus belle et soient opérationnels et appellent les responsables de l'université de Bouira à réfléchir d'ores et déjà à ouvrir une Faculté de médecine, parmi ses départements.