Le dossier de la question palestinienne a de nouveau été exacerbé depuis la prise d'assaut de l'Esplanade de la Mosquée d'Al-Aqsa par un ministre extrémiste sioniste. Le Conseil de la nation a condamné. La chambre haute a en outre appelé à la concrétisation effective de la teneur de la Déclaration d'Alger issue du 31e Sommet arabe et à la préservation de l'esprit de l'Accord de réconciliation nationale signé sous l'égide du chef de l'Etat. Le président du groupe du tiers présidentiel au Conseil de la nation, Saâd Arous, qui participait aux travaux de la 29e session de la commission exécutive de l'Union parlementaire arabe au Caire, a «vivement condamné l'intrusion du ministre sioniste dans l'esplanade de la Mosquée d'Al-Aqsa avec l'appui de son gouvernement extrémiste», appelant à «la concrétisation effective de la teneur de la Déclaration d'Alger issue du 31e Sommet arabe, notamment la réaffirmation de la centralité de la cause palestinienne et la préservation de l'unification des rangs palestiniens, conformément à l'esprit de l'Accord de réconciliation nationale signé à Alger sous l'égide du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune», indique un communiqué de l'institution parlementaire. Le représentant du Conseil de la nation a souligné «la nécessité de préserver l'esprit de cet accord et de le pérenniser et d'oeuvrer à conférer davantage de visibilité à la cause palestinienne selon les termes de la Déclaration d'Alger» tandis que le Maroc, a tenté d'introduire, dans un projet de Déclaration de l'OCI sur la Palestine, un passage faisant l'éloge des efforts chimériques de son roi, en sa qualité de président du Comité El-Qods. Profitant de toute occasion pour redorer l'image ternie de son pays, surtout après sa normalisation avec l'entité sioniste, le représentant du Maroc à New York exploitant la situation qui prévaut à la mosquée El Aqsa, suite à l'incursion condamnable d'un ministre sioniste, n'a pas trouvé mieux que de solliciter auprès de ses collègues, dans un nouvel épisode d'une série clownesque, l'inclusion d'un paragraphe louant les efforts imaginaires du roi du Maroc, en sa qualité de chef du Comité d'El-Qods, dans la défense de la ville et des Lieux saints. Un statut reconnu que par le Makhzen et son inénarrable représentant, étant donné que les projets de déclarations préliminaires préparés par la Présidence palestinienne pour le groupe arabe et par la Présidence pakistanaise pour le groupe de l'Organisation de la coopération islamique, en coopération avec la partie palestinienne, ne comportent aucune référence à ce comité, encore moins aux efforts de son président. Comme à l'accoutumée, le représentant du Maroc, a tenté vendredi dernier d'imposer l'inclusion dans le projet de Déclaration de l'OCI d'un paragraphe faisant l'éloge des efforts chimériques de son roi, en sa qualité de président du Comité El-Qods, dans la défense de la ville et des Lieux saints. Face à ces basses manoeuvres, la Mission permanente d'Algérie auprès de l'ONU à New York, sous la conduite de l'ambassadeur Nadir Larbaoui a, une fois de plus, exprimé ses réserves quant aux indues louanges que le Maroc voulait attribuer au président du Comité El-Qods. La délégation algérienne, forte de son argumentaire irréfragable, a prouvé devant tous les membres de l'OCI que la proposition marocaine ne correspondait en rien à la réalité, étant donné que le Comité El-Qods, créé par l'Organisation de la coopération islamique en 1975, ne s'est réuni que deux fois au cours des deux dernières décennies, dont la dernière remonte à 2014.