Une bonne nouvelle à l'approche du mois sacré du Ramadhan. Les Algériens ne devraient plus faire face aux fins de mois difficiles, entre dettes et privations. Les charges devraient être allégées. D'autant que les revenus ont été durement frappés par la flambée des produits de grande consommation et les pénuries, qui ne fléchissent pas. Et ce en dépit du durcissement des peines contre les spéculateurs qui peuvent aller jusqu'à la prison à la perpétuité. Un fléau ayant fait que les fruits et légumes soient devenus hors de portée des petites bourses. Une détérioration du pouvoir d'achat des Algériens est aussi fortement ressentie par les commerçants, qui ont du mal à écouler leur marchandise. Pour remédier, le gouvernement a décidé une amélioration des revenus des salariés, retraités et de l'allocation chômage. Des mesures à même d'amortir l'effet de l'inflation sur les ménages. Pour ce faire, un budget colossal a été mobilisé par l'Etat. Un effort devant absorber la tendance haussière des prix des produits de grande consommation. Cette hausse des salaires des pensions de retraite et de l'allocation chômage, conjuguée à la lutte contre l'inflation, devrait, dans une certaine mesure, améliorer le pouvoir d'achat du citoyen. Un engagement du président de la République Abdelmadjid Tebboune. «Nous poursuivrons l'amélioration du pouvoir d'achat du citoyen et l'augmentation annuelle des salaires», a réaffirmé le chef de l'Etat lors de son entrevue, avril dernier, avec les médias nationaux. En somme, les dernières mesures salvatrices viennent en appoint à la décision de «levée des subventions sur certains produits dans le cadre d'un mécanisme national», même si aucune «décision ne sera prise de manière unilatérale», avait rassuré le chef de l'Etat. Une levée des subventions généralisées des produits de base actée avec la loi de finances 2023, entrée en vigueur. Un système s'appuyant sur deux piliers: d'une part, les «transferts sociaux», des prestations sociales qui permettent à tous les Algériens, quels que soient leurs revenus, de bénéficier d'une éducation et de soins gratuits, mais aussi notamment de logements sociaux, d'autre part, des subventions aux produits et services de base (pain, semoule, sucre, huile, eau, électricité, gaz, transports...). Une politique sociale évaluée à près de 10% du PIB. Néanmoins, le gouvernement n'entend nullement renoncer au système d'aides de l'Etat. La «levée des subventions sur certains produits interviendra dans le cadre d'un mécanisme national», avait affirmé le chef de l'Etat. Sur sa lancée, il avait annoncé la constitution d'une commission nationale chargée de la révision des subventions publiques en vue de passer de subventions généralisées vers des subventions orientées aux véritables bénéficiaires et ce, avec l'association de l'ensemble des parties prenantes. Une commission devant regrouper des représentants de l'Assemblée populaire nationale (APN), du Conseil de la nation, des syndicats, des partis politiques ainsi que toutes les forces vives du pays qui émettront leurs avis sur cette question de manière organisée. Pour le président Tebboune, «les subventions au profit des classes vulnérables et moyennes étaient irréversibles», en ce sens qu'elles représentent «l'un des principes de l'Algérie indépendante, consacré dans la déclaration du 1er novembre». Et de rassurer qu'«il s'agit seulement d'orienter les subventions au profit des véritables bénéficiaires». En somme, le caractère social de l'Etat demeure une constante. «Une conviction ferme à laquelle on ne renoncera pas», a assuré le chef de l'Etat.