Le Conseil national de la recherche scientifique et des technologies a ouvert, hier, ses travaux de la 2e Assemblée générale ordinaire sous l'intitulé «Pour un Système national de recherche et d'innovation au service de l'économie nationale». Il s'agit de «changer le paradigme» qui encadre et anime la politique nationale inhérente à la recherche scientifique. Le chercheurs sont tous unanimes et conscients quant à «la mission du Conseil national de la recherche scientifique et des technologies qui ne peut réussir sans une très large concertation et un appui fort tant des décideurs politiques que des chercheurs, des industriels en particulier et de la société en général, le Cnrst s'est imposé comme un large programme de rencontres bilatérales. Après les ministères de l'Industrie, de la Santé, des Travaux publics, de l'hydraulique et des Infrastructures de base, une réunion a été organisée avec le ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire. La conclusion est unanime sur le changement de mode qu'il faudra opérer en urgence. Les conclusions de ces réunions viendront enrichir le rapport en cours de préparation pour le président de la République. D'autres réunions de concertation sont programmées dans les semaines à venir», a rappelé le président du Cnrst, le professeur Mohamed Tahar Abadlia. L'objectif de la 2e Assemblée générale ordinaire de Cnrst est de revoir la philosophie de la recherche scientifique en Algérie. C'est ce qu'a rappelé le professeur Abdelkader Djelfat, expert en développement économique et en relations internationales, à l'université de Lille. Il vise à faire de la «recherche scientifique en Algérie, le moteur de l'économie du savoir et de l'innovation», en exploitant quelques pistes de réflexion. Plusieurs approches sont abordées afin de suggérer un nouveau mode à même de permettre à l'Algérie de sortir de sa léthargie dans le domaine de la recherche scientifique et de l'innovation technologique. D'ailleurs, la présidence de la République avait rappelé les nouvelles missions du Conseil national de la recherche scientifique et des technologies, soulignant que «le Conseil est chargé de donner les grandes orientations en termes de politique de recherche scientifique, de suivi, de sa mise en oeuvre et d'évaluation de ses choix et de ses retombées au profit de l'économie nationale, dans le cadre du développement durable». Le Conseil national de la recherche scientifique et des technologies a revu son organisation et sa restructuration dans le but de lui permettre d'être plus souple et efficace et rompre avec la bureaucratie et l'immobilisme qui le caractérisaient pendant plus de quatre décades. Il était question de faire un état des lieux du secteur de la recherche scientifique et des technologie afin qu'ils puissent s'arrimer aux nouvelles mutations qui affectent la recherche en général, dans le monde et ses retombées sur l'économie mondiale et la géopolitique internationale. Le constat qui a été fait a résumé la situation de la recherche scientifique en Algérie comme étant une situation qui nécessite «un changement de paradigme où il serait possible de quantifier le retour sur tout investissement dans le domaine de la recherche et où chaque acteur jouerait pleinement son rôle. L'entreprise serait appelée à exprimer ses besoins en recherche pour s'inscrire dans une dynamique d'amélioration continue et assurer sa pérennité face à la concurrence. Les départements ministériels devraient définir les politiques de recherche sectorielles et intersectorielles sur la base de l'expression des besoins; les établissements publics de recherche devraient développer leur activité dans le but de répondre aux besoins exprimés», a-t-on martelé.