La visite de travail et d'amitié effectuée en Algérie par la présidente du Conseil des ministres d'Italie, Giorgia Meloni, a servi, incontestablement, à consolider des relations historiques tissés entre les deux pays. Elle a prouvé que quel que soit le type de gouvernement qui conduira les affaires de notre voisin transalpin, l'axe Alger-Rome demeurera inébranlable. Aucune embûche, ne viendra donc entraver le partenariat exceptionnel liant les deux parties et qui ne demande qu'à être amplifié tant les opportunités entre les deux rives de la Méditerranée sont remarquables. Il faut savoir que l'Algérie est le premier partenaire commercial de l'Italie pour les régions d'Afrique et du Moyen-Orient. Le volume des échanges commerciaux entre les deux pays était estimé à 8,5 milliards de dollars en 2021. Ils étaient en forte hausse par rapport à l'année 2020 où ils se situaient autour des 6 milliards de dollars, selon des données du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations. Un niveau qui doit avoir été franchi en 2022. Il faut rappeler, en effet, que la valeur des échanges commerciaux entre l'Algérie et l'Italie avait dépassé les 4,3 milliards de dollars durant les cinq premiers mois de l'année dernière. Un bilan qui «ne reflète ni le niveau des relations politiques unissant les deux pays ni les importantes opportunités d'investissement offertes dans nos pays respectifs et les avantages mutuels disponibles, notamment en dehors des hydrocarbures, un domaine où le partenaire italien bénéficie d'un volume important d'activités», avait déclaré, le 18 juillet 2022 le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane à l'ouverture du Forum économique algéro-italien, organisé au Centre international des conférences (CIC), en présence du Premier ministre italien, Mario Draghi, en marge du 4e Sommet intergouvernemental algéro-italien. Concernant les investissements étrangers, il faut savoir que l'Italie occupe la 19e place en termes de projets d'investissement, ces vingt dernières années, avec 29 projets d'une valeur de 7,46 milliards de dinars dans plusieurs domaines, comme l'industrie métallurgique, les matériaux de construction et le plastique. Les exportations algériennes vers l'Italie (constituées notamment des hydrocarbures) ont avoisiné les 6,24 milliards de dollars en 2021, tandis que les importations de ce pays (principalement des machines, des produits pétroliers raffinés, des produits chimiques et des produits sidérurgiques) ont atteint les 2,26 milliards de dollars. En matière d'investissements, les projets réalisés dans le domaine de l'énergie représentent un exemple édifiant du partenariat solide et du rôle de l'Algérie en tant que fournisseur d'hydrocarbures fiable de l'Italie depuis plusieurs décennies. Le gazoduc Trans-Mediterranean Pipeline (TransMed), qui lie les deux pays depuis 1983 et traverse la Tunisie, dispose d'une capacité de livraisons de 33,15 milliards de m3 par an. Portant le nom d'Enrico Mattei (29 avril 1906- 27 octobre 1962), industriel et fondateur de l'industrie pétrolière italienne qui a soutenu la révolution algérienne, les négociations d'Evian et contribué à la formation de cadres algériens du secteur pétrolier après l'indépendance, ce gazoduc a permis à l'Algérie d'exporter vers l'Italie 14,8 milliards de m3 de gaz naturel en 2020, en progression de 12% par rapport à 2019, classant ainsi l'Algérie deuxième fournisseur avec une part de marché estimée à 22%.