«Il a été décidé de confier la contre-expertise à trois bureaux d'études». «La fermeture de l'aéroport de Béjaïa n'est pas à l'ordre du jour» a indiqué hier le chef de cabinet du wali de Béjaïa lors d'un point de presse animé au siège de la wilaya. Tout en informant de la présence d'une mission mixte des ministères des Transports et des Travaux publics depuis hier, M.Touchente a précisé «qu'à l'issue de la réunion tenue dans la matinée avec le wali, il a été décidé de confier la contre-expertise à trois bureaux d'études». Il confirmera également le déplacement d'une équipe du Laboratoire des travaux publics du centre, (Ltpc) le mercredi dernier à Béjaïa où elle avait effectué une première inspection qui a jugé, selon des sources concordantes, que «les dégradations sont superficielles». Deux autres bureaux d'études séjourneront dans les jours à venir à Béjaïa pour expertiser la piste de la structure aéroportuaire. La première inspection du bureau d'études Saeti interviendra le mercredi prochain. Par ailleurs, le chef de cabinet du wali de Béjaïa s'est montré catégorique en ce qui concerne la décision de fermeture: «Il n'y a que le ministre des Transports qui peut prendre une telle mesure» a-t-il tenu à clarifier avant de revenir sur les conclusions de la mission du département d'Amar Ghoul, qui a été à l'origine de la levée de boucliers. «Initialement, cette mission était venue pour enquêter sur les capacités de la Sntp, entreprise à qui ont été confiés les travaux de réfection de la piste». La décision conclue sur le champ par cette mission n'est qu'un avis parmi d'autres d'autant plus que le bureau d'études qui l'accompagnait pour la circonstance a fait preuve, de par le passé, de défaillance .Un avis qui a suscité tant de réactions qui ont amené le wali de Béjaïa à demander sous la pression des élus locaux «une contre-expertise». Trois bureaux d'études auront la charge, dans un avenir proche de donner leur avis sur l'état de la piste. Et ce sera sur les conclusions de ces trois bureaux d'études que la commission s'appuiera pour rendre son verdict. Le dernier mot reviendra au ministère de tutelle, seul habilité à statuer sur la fermeture ou pas de l'aéroport. C'est là une évolution notable dans ce dossier qui a défrayé la chronique durant toute la semaine passée. Une évolution jugée positive par l'ensemble des acteurs politiques de la région. Mohamed Bettache, président de l'APW, nous déclarait hier à ce sujet que «l'aéroport demeurera ouvert tant que les conclusions des trois bureaux d'études ne sont pas rendues publiques». Plus loin, le président de l'APW de Béjaïa invite l'entreprise en charge des travaux de réfection, à commencer, d'ores et déjà à se préparer en acheminant les agrégats et autres marchandises nécessaires. M.Zaïdi Mouloud, chef du groupe FLN, a fait part hier du même optimisme: «Nous avons pris part à la réunion et nous avons même abordé la question de la classification, qui est désormais acquise avec en appoint un équipement ultramoderne de la structure aéroportuaire» déclarait-il hier au téléphone. M.Azamoum du RCD a abondé hier dans le même sens, en insistant sur «la dotation de Béjaïa d'un aéroport digne de ce nom». D'autres sources très crédibles avouaient hier que «la fermeture de l'aéroport n'aura pas lieu». Une conviction qu'elles tirent des rencontres qu'elles auraient tenues avec le ministère de tutelle. En un mot, l'aéroport de Bejaia ne sera pas fermé dans l'immédiat mais il restera surveillé de près au cas où il y a risque sur la sécurité des voyageurs.