Parce que le défunt moudjahid Chérif Zennadi était un fervent et régulier lecteur de L'Expression, nous nous faisons le devoir de l'évoquer ce 8 février 2023. Décédé le 8 février 2020 — Né à Tébessa le 11 janvier 1933, le défunt a rejoint les rangs de l'ALN à la fin de l'année 1955. Commissaire politique de la zone 5 de la wilaya I historique, proche et animateur du commando de l'ex-commandant Mahmoud Guennez, il a été le 1er a faire dérailler un train à l'est du pays (notre photo prise par René Vautier, cameraman français qui a épousé la cause algérienne). Il avait,d'ailleurs, écrit à propos du jeune Zennadi, qu'en arrivant dans le maquis, « j'ai été frappé par la jeunesse des maquisards, alors que les Français appelaient ''fellagas'' … Et je suis tombé, quand je suis entré en Algérie sur un petit jeune et très beau boyscout musulman du quartier centenaire de '' Bâb Ezouatine'' qui s'appelait Chérif Zennadi. 8 févr. 2023 — Cette évocation l'aura été pour un hommage appuyé au grand et discret Chérif Zennadi, qui a été moudjahid de la première heure, en décembre 1955... Il était un lieutenant de 22 ans, et c'est avec lui, entre Morsott et Khenguet-Bekkaria (Tébessa) que j'ai commencé à travailler pour l'ALN, et pour la révolution algérienne... » Ainsi s'exprimait le défunt et ami de l'Algérie, le cinéaste René Vautier qui connut les représailles de son pays, la France, pour sa sympathie envers l'Algérie combattante. Le Moudjahid et l'officier combattant de l'Armée de Libération Nationale (ALN), Chérif Zennadi, est décédé samedi 8 février 2020 à l'hôpital militaire d'Aïn Naâdja (Alger), après une longue maladie. Ce qu'il faut retenir de ce jeune fougueux, loyal et digne fils de l'Algérie combattante, c'est le fait de s'être retiré volontairement de la vie militaire et civile pour se consacrer uniquement à sa famille, loin des coulisses du pouvoir, des intrigues et autres inutiles complots qui ne servaient pas le pays, débarrassé du colonialisme et de ses traces. Le destin a voulu qu'il tire sa révérence un 8 février et que le quarantième jour de sa disparition, soit un 19 mars ! Deux dates symboles dans l'Histoire de l'Algérie contemporaine. Ainsi aura été feu, le capitaine Chérif Zennadi, le fidèle combattant pour la liberté de l'Algérie, qui a vécu simplement dans son unique appartement de la cité des « Moudjahidine » de Baïnem (Alger), s'attardant à inculquer à ses enfants l'amour du pays, en racontant les moments sombres, avant le premier novembre 1954, du peuple algérien qui se rendit compte que ce qui a été pris par la force, ne doit être repris que par la force ! Cette évocation l'aura été pour un hommage appuyé au grand, intègre et discret capitaine Chérif, qui a été moudjahid de la première heure, en janvier 1955, à l'âge de 22 ans. Il nous a quittés, il y a exactement, aujourd'hui, trois années, à l'âge de 87 ans. Puisse Allah accueillir Chérif Zennadi, en Son vaste Eden. À Allah, nous appartenons, à Lui, nous revenons.