Le métro d'Alger, ce fameux projet initié depuis plus de 20 années, continue d'alimenter l'actualité nationale. Si ce n'est pas par ses avancées, il le fera par ses retards et ses reports répétés. Les visites des officiels si fréquentes à ce site devenu fétiche, réactualisent les débats à chaque fois que les commentaires tarissent. L'idée de la réalisation de cette infrastructure qui serait opérationnelle à la fin de l'année 2008, avait été lancée depuis 1958 dans le cadre du projet de Constantine, avant de la relancer dans les années 70. Les travaux effectifs n'ont commencé qu'en 1983 quand des appels d'offres ont été lancés pour que des sociétés étrangères puissent en assurer la construction. La chute violente du prix du pétrole en 1986, a donné un coup fatal à ce projet ambitieux. Et ce, en réduisant considérablement les ressources financières du pays. Le métro a failli être intégré aux projets ferrés, mais finalement il fut décidé de revenir au projet initial. Au cours des années 90, la construction du métro fut confiée aux entreprises nationales, Genisider pour la réalisation des stations et Cosider pour la réalisation des tunnels. Les cadres algériens n'avaient pas d'expérience en la matière et les techniciens étrangers ont fui le pays pour cause d'insécurité. Les expropriations se sont avérées plus difficiles que prévu. Le sous-sol algérois se révèle difficile à creuser, ce qui s'ajoute à une topographie irrégulière. Les travaux n'avançaient qu'avec grande peine. La reprise réelle des travaux n'a eu lieu qu'en 2003, lorsque une entreprise allemande et une française s'engagèrent en partenariat avec Cosider. La réalisation de 4,5 km du tunnel reliant la station de Haï El Badr à celle du Jardin d'Essais, a été confiée au groupement algéro-allemand, Gamma. Les entreprises Vinci Construction et Siemens Transportation Systems ont été chargées de la réalisation des équipements et des lignes. La fourniture du matériel roulant (14 trains de 6 voitures), a été, quant à elle, confiée à l'entreprise espagnole CAF. La ligne1, reliant Haï El Badr, Tafourah, et La Grande poste, subira selon les plans de l'horizon 2010, des extensions au niveau de Tafourah vers Place des martyrs et de Haï El Badr vers El Harrach et Aïn Naâdja. Ainsi la ligne1 comptera 16 stations sur une longueur de 14km avec une capacité de 150.000 voyageurs par jour. La gestion du métro sera confiée à des entreprises étrangères. L'argument avancé par le premier responsable du secteur se rapporte à la non-qualification des entreprises nationales à gérer une infrastructure de cette envergure.