Ce petit et modeste rappel des glorieuses équipes de football des 1ères années de l'Indépendance, division d'honneur, «Groupe est», de l'ancêtre des actuelles divisions de la ligue professionnelle, est un franc hommage appuyé aux dirigeants, joueurs et supporters, magnifiques dans tous les domaines, qui faisaient en sorte d'assister à de rudes, rugueuses, mais loyales empoignades, plus qu'agréables, ne dépassant jamais la limite de la correction. Nos souvenirs demeurent presque intacts, beaux et éternels. Ah, si nous pouvions voir dans la semaine, un match entre deux équipes voisines, en rappelant leurs jolis sobriquets, dans un alléchant derby mettant aux prises ou l'Espérance sportive de Guelma ou «l'Escadron noir» v/s l'Union sportive de Tébessa, ou «les Canaris». Un régal! Deux milieux de terrain royaux, avec les Séridi bros' et Mostefa Tatar / Med Hamaya Messaoudi. Un autre derby, en l'occurrence les «V noirs» ou la JSM Skikda des Naïm, v/s la super-équipe de feu Lehtihet. «Enemra» de la JS Djijelli, actuelle Jijel, qui a disparu aux tréfonds des petites divisions. «la Cavalerie légère» ou l'USM Khenchela v/s l'AS Aïn-M'lila, qui nous offriraient un sacré duel Amor Chiha/ Hassan Khellif, ou mieux encore, les Dragons blancs de la J B Annaba C. avec Baba- Ali Attoui et Tamérabet v/s les Diables rouges de l'ES Souk-Ahras, d'Ababsia, ou bien la délicieuse rencontre entre l'attaque mitrailleuse, menée par le foudroyant Zefzef, du MO Constantine/ de l'intraitable «team» de l' USM Aïn Beïda, du bombardier Bourahli; l'Aigle noir de l'ES Sétif du baroudeur Messaoud dit: Saoudi Koussim, l'irrésistible et de Amar Bourouba, dit «sens interdit»; les «Verts et Noirs» de l'US Biskra de l'élégant Kamel Lemoui; les «Tuniques rouges» de l'USM Annaba des Farhi, Bouden/ MSP Batna de la «muraille» Hamma Melakhsou; les «Verdrons» du Club sportif de Constantine, de l'artiste Zeghad / les «Grenats» USM Sétif du virtuose Rabie Guettafi; de l'USM Hospitaliers de Constantine du solide Ghanem/ la terrible équipe de l'AS Khroub de l'indétrônable Messaoud Belloucif. Avec toutes ces très belles équipes, nous n'omettrons pas de citer dans le désordre, quelques grandes équipes qui végètent dans les divisions inférieures, depuis des années, le CA Batna, le MC El Eulma, d'Ouenza Sports, HB Chelghoum Laïd, le FO Guelma, la JSM Béjaïa la JJ Azzaba, le CA Bordj Bou Arréridj, les «cheminots» de Constantine, El Fakroun, l'E S Collo, l' En Vedette d'El Kouif, l'hôpital d'Annaba, Les «Crabes» du MO Béjaïa, le CRB El Milia, l'Orphelinat MConstantine, l'ES Tébessa, le M'Daourouch Athlétic Club, l'Olympique de Mila, le SA Sétif, le RC El Kala (ex-La Calle), Tadjenanet, US Téléghma, l'US Sédrata, l'US Ksar Sbihi, l'USB El Harrouch, le CA la Meskiana, ah, ces teams de légende «dissous» par la grâce du fric, un argent introuvable, car mis dans les poches de joueurs «pros», dont certains sont incapables d'amortir une balle, à même le sol, ou dans les airs! Nous irons jusqu' à affirmer que même les dignes, dirigeants authentiques compétents et soucieux du vrai foot, l'image du dernier géant, décédé récemment, nous nommons feu, le chevalier Abdelkader Drif, le président d'honneur du MC Alger, ne sont pas faits pour être oubliés, pour disparaître à jamais, du vocabulaire footballistique. Disparus, certes, physiquement, mais toujours vivants dans les esprits des fans attachés fortement à la saine pratique du foot. Attachés aux vivantes actions de joueurs doués, sérieux, travailleurs, qui s'échinent régulièrement sur les pelouses de stades, remis par l'Etat, dans un... état étincelant, donc, à surveiller de l'usure faite par des mains «volontaires», des mains qui sabotent tout ce qui provient de l'appareil de l'Etat! Sus donc à ce genre d'indignes et malfaisants dirigeants, qu'il faut vite et impérativement chasser des milieux footballistiques. Oui, chasser ces pseudo-dirigeants, sauf, bien entendu, ceux qui ont tout donné proprement, et sans arrière-pensée, à ce merveilleux sport roi. Voici, à titre de petit rappel, sans aucun soutien extérieur, ni documents officiels, à part la très vieille mémoire de votre serviteur, de la vie prolifique footballistique des clubs de l'Est algérien, de Bordj Bou Arréridj à El Kala en remontant au Kouif (Tébessa), en passant par Annaba, durant les dix premières années de l'indépendance, grâce au précieux apport de valeureux dirigeants, dont beaucoup ont, aujourd'hui, hélas, disparus, à qui un hommage appuyé leur est adressé: Dr Bencherif, Benarfa, M'Haya, Tlemçani Ahmed Chaouch, Mokhtar Arribi, Noureddine Meskaldji, El Bordji Ziani, Hocine Khemar, Allaoua Benkhebab, Khellassi, Dr Benkhelifa, Hadj Chaffaï Ahmed-Chaouch, Boufermes, Slimane Beldjoudi, Abdelaziz Abdellaoui, El Hadi Lamyral, Layasse, Ammi Salah «la JBAC», Kamel Bayaza, Maghmouli, Chérif Meskaldji, Aouadi, Salah Benkinouar, Me Larbi Lach'heb, Bila Defnoun, Salim Maâlem, Ourabah Mohandi, Aït Mahmoud Aït, Hammoudi Benghazel, Belgacem Fersadou, Med Réhaïmia, Nacer Gasri, Abdelaziz Ourfella et autres le Dr Aït-Yahia... Nous insistons sur la qualité des dirigeants, tant, ils avaient de la prestance. Cette dernière était alliée à de la compétence, de la présence sur tous les plans, avec en sus, de l'assistance aux arbitres. Un exemple des années d'or, est cité, lorsqu'un joueur excité s'en prenait à Monsieur l'arbitre, qui n'avait pas sifflé une supposée faute. Le joueur fautif, selon la «vox-populi», qui avait voulu se faire justice lui-même, était immédiatement, prié d'aller s'habiller, se reposer, et laisser la partie se dérouler dans un climat serein. Ce n'était pas le referee qui était intervenu, mais l'entraineur, sur intervention du président du club, lui-même. Voilà ce qu'étaient les dirigeants de l'époque. Ah, la nostalgie qui nous permet de revivre les meilleurs moments de notre beau foot... malheureusement piétiné par les nouveaux riches, avides de milliards, mal acquis! Cette nostalgie qui ne nous a jamais appris, ni rappelé des mots aussi dégueulasses et violents que, par exemple: «manager». Un nom à revoir, pour le bien du foot!