Qui disait Meftah, Larbaâ, Bougara et Bouinan, disait tout simplement l'enfer. La région connaît en effet un renouveau sans précédent pour effacer l'image de cette région, hier encore, presque entièrement abandonnée au plan économique en présentant un paysage continu de désolation. Le taux de chômage est le plus élevé de la wilaya, notamment parmi les jeunes. De plus, l'exode rural a davantage accru les difficultés sociales. Qui disait Meftah, Larbaâ, Bougara et Bouinan, disait tout simplement l'enfer. Un endroit infréquentable et indésirable, à éviter à tout prix pour les investisseurs, encore plus s'ils sont étrangers. Bref, il fallait prendre le taureau par les cornes pour lutter contre le découragement et renverser la tendance en stabilisant la population et ce, par l'encouragement de l'investissement productif. Toutefois, c'était compter sans le travail patient sur le terrain dont les premiers résultats commencent à se concrétiser par l'apparition de complexes et d'unités de production de grande envergure employant un très grand nombre de personnes qui était en quête d'opportunités de travail. Le tissu industriel se densifie et l'activité économique est relancée de plus belle, ce qui laisse entrevoir un potentiel de premier ordre. Ainsi, parmi les complexes qui ont vu le jour, il y a celui de la briqueterie de Meftah qui a été édifié à l'endroit de l'ancienne usine Siporex et qui compte trois chaînes de production d'une capacité totale de 500.000 tonnes/an. La chaîne a une capacité de production de l'ordre de 140.000 tonnes, an pour l'hourdi. Elle produit également la brique de séparation, produit nouveau en Algérie, ainsi que la brique creuse. Pour ce qui est des deux autres chaînes, les dossiers sont au niveau de l'Andi. Le projet vise comme objectif, vu ses capacités et ses spécificités, à contribuer efficacement à la réalisation du programme du président, la construction d'un million de logements.Ces produits se distinguent par la baisse des coûts de l'ordre de 20%, leur qualité et leur disponibilité. A titre d'exemple, l'hourdi produit à l'usine pèse 7kg contre 17 sur le marché ordinaire, donnant une garantie antisismique de par sa légèreté et sa structure. De même, la brique de séparation offre un gain de 5m² sur 100m² d'espace avec une meilleure robustesse en introduisant de nouvelles normes. La deuxième chaîne devra fabriquer la tuile mauresque, un produit très demandé en Algérie et à l'étranger et la troisième enfin, la brique pleine, la brique porteuse et la brique de décoration, pour une production de 300.000 tonnes par an. C'est la société espagnole Berlmar-Vers qui a livré l'équipement du complexe, en se distinguant par sa haute technologie. A titre indicatif, le four est contrôlé à distance par satellite. Le coût de l'investissement se chiffre à 27 millions d'euros pour la partie en devises et 2,4 milliards de dinars.