La récupération des déchets de papier engendrera 4 à 5000 emplois indirects nouveaux. Le groupe Tonic compte à présent 4000 salariés. Il vise la création de 5000 postes d'emploi indirects, d'ici à la fin de l'année, générés par les opérations de récupération du papier. Selon le chargé de communication du groupe, Hamid Rabahi, plus de 500 tonnes de papier sont récupérées par jour pour le recyclage. La réalisation d'une usine de fabrication de papier ondulé (145.000 t/an), permettra également d'engendrer entre 600 et 700 postes d'emploi permanents. Celle-ci, actuellement en chantier dans le complexe de Bous Imail, sera livrée vers la fin de l'année avec tout un ensemble de projets annexes comme la station de rejets (2000m3/j), la station de dessalement d'eau de mer (5000m3/j) et la centrale électrique (23 mégawatts/j). Le nombre d'effectifs chez Tonic atteindra les 6000 employés, avec le lancement de cette usine. «L'usine en question peut couvrir 70% du marché local du papier ondulé», révélera M.Rabahi avant de poursuivre que ce papier, qui sert pour l'emballage des produits de l'industrie agroalimentaire, est le plus importé dans notre pays. La facture de l'importation du papier s'élève à 400 millions de dollars par an. Tonic, qui couvre actuellement 40% des besoins du marché en termes de produits d'emballage, assure à 100% les besoins pour certains produits, comme les sacs shopping et les gobelets. Les responsables de Tonic, à leur tête le P-DG Abdelghani Djerrar, qui disent ne pas être inquiétés par la concurrence puisque leurs produits sont demandés même à l'étranger, souhaitent voir la consommation des Algériens en produits de papier augmenter. Cette consommation est actuellement de 20kg par habitant et par an, alors qu'elle dépasse les 350kg pour les Américains. Par ailleurs, Tonic a déjà respecté son engagement de lancer l'usine de fabrication de papier tissu pour la fabrication de papier-mouchoirs, serviettes, nappes et papier MG, à base de vieux papiers de récupération ; une unité déjà opérationnelle avec la sortie d'une première bobine le 6 décembre 2005 et disposant d'un carnet de commandes déjà rempli ; cela pour une capacité de 28.000 tonnes par an de papier, soit 80 tonnes par jour à base de 100% de papier recyclé et de pâte noble pour le papier facial. De technologie finlandaise, fabriquée par le géant mondial Metso Paper, cette usine dispose d'une ligne complète de machines de production, de la matière première et de pâte noble. Une ligne appuyée d'unités de transformation, de désencrage et, depuis le 14 novembre dernier, d'un complexe de récupération et de tri des déchets de papier et de carton, d'une capacité respective de 400 tonnes et 600 tonnes par jour. En d'autres termes, le groupe Tonic projette d'assurer à terme, l'indépendance de notre pays en fournissant un papier produit localement et à des prix très concurrentiels, mais aussi d'honorer progressivement ses engagements financiers et créances vis-à-vis de la Badr, dans le cadre d'un échéancier de remboursement qui semble avoir été agréé. D'ailleurs, la visite, avant-hier, d'une délégation de la Badr, au complexe de Bou Ismaïl à Tipaza, s'inscrit dans une perspective de normalisation des relations entre les deux partenaires et ce, dans l'intérêt des deux parties. «Cette visite est, pour nous, un signe positif et d'encouragement pour aller de l'avant», estime M.Rabahi. Par cette démarche, considèrent les responsables de Tonic, la Badr inaugure une nouvelle politique de suivi des investissements.