Près de 4.5 milliards sont réglés dans le cadre des accords signés avec 14 pays représentant les principaux débiteurs de l'Algérie. Un accord portant sur le paiement anticipé de la dette algérienne, contractée, auprès du Japon, sera signé, aujourd'hui, par le ministre des Finances, M.Mourad Medelci et M.Nakano Naotsugu, le chargé d'affaires au niveau de l'ambassade nipponne à Alger. Ainsi, une dette estimée à plus de 900 millions de dollars US, soit 6% de la totalité de la dette bilatérale algérienne, sera réglée. Un accord de la même nature sera conclu, jeudi prochain, avec l'Italie en attendant l'Allemagne qui a exprimé antérieurement, par la voix de son ambassadeur, sa disposition à emprunter le même chemin pour régler une dette évaluée à 763 millions de dollars. L'accord avec le Japon, le 15e en son genre, est survenu dans le sillage de l'accord multilatéral conclu, le mois de mai écoulé, avec le Club de Paris. Lequel accord, rappelons-le, relatif au paiement anticipé d'une dette estimée à plus de 7,9 milliards de dollars, rééchelonnée en 1994 pour une échéance de remboursement fixé à septembre 2006. Prés de 4,5 milliards sont réglés dans le cadre des accords signés avec 14 pays représentant les principaux débiteurs de l'Algérie. Il ne reste à présent, que le Japon, l'Allemagne et l'Italie, les créanciers qui feront l'objet de prochains règlements anticipés. La cadence des remboursements par anticipation est partie crescendo dés le mois de mai dernier. Tout récemment, un accord d' acquittement de 66 millions d'euros, à été conclu avec la Suisse, deux semaines après l'accord de remboursement de 202 millions de dollars à la Grande- Bretagne. Cela, après un longue série d'accords conclus avec la France (1,6 milliard de dollars), l´Espagne (690 millions de dollars), les Etats-Unis (625 millions sur 1,2 milliard de dollars), l´Autriche (369 millions de dollars), le Canada (255 millions de dollars), la Belgique (225 millions de dollars), la Suède (92 millions de dollars), le Danemark (54,3 millions) de dollars, les Pays-Bas (45 millions de dollars), le Portugal (20 millions de dollars), la Norvège (15,6 millions de dollars) et la Finlande (11,8 millions de dollars). La dette contractée par notre pays vis-à-vis du Japon, constitue l'une des plus importantes, après celle contractée avec les Etats-Unis, bien que la coopération entre les deux pays est toujours au stade de l'insignifiant. Il suffit de voir le montant de 400 millions de dollars d'échanges commerciaux pour se rendre compte de la longueur du chemin qui reste à faire, en matière de partenariat entre l'Algérie et la 2e puissance économique mondiale. Pourtant, le président Bouteflika n'a pas omis d'affrioler les hommes d'affaires lors de la visite qu'il a effectuée fin 2004, au pays du Soleil Levant. La dette extérieure a constitué l'un des sérieux obstacles qui ont entravé les efforts de développement du pays. Entre 1985 et 2005, l'Algérie a versé quelque 117,9 milliards de dollars dont près de 84 milliards de dollars de remboursement du principal et 34 milliards de dollars pour les intérêts. Les prix du pétrole ayant atteint des niveaux record ces cinq dernières années, ont redonné espoir au pays en lui permettant de se débarrasser d'un épuisant fardeau. La dette extérieure algérienne qui était de l'ordre de 33,2 milliards US en 1996, a diminué jusqu'à 21,4 milliards de dollars à fin 2004, avant de se situer, la fin de l'année passée aux environs de 15,5 milliards US. En d'autres termes, le pourcentage de la dette extérieure qui représentait 56,9% du produit intérieur brut (PIB) du pays en 1999, n'a pas dépassé, l'année dernière, les 21,2% du même PIB. Un remboursement anticipé avec le Club de Londres pour une dette de 1 milliard de dollars environ est fort probable bien que les négociations, annoncées pour le début du mois en cours, avec les membres de cet organisme composé de créanciers privés, ne soient pas encore entamées.