Il est vrai que la sécurité et la paix sont de retour, néanmoins la vigilance est toujours de mise. L'Algérie vit au rythme des fausses alertes à la bombe. A peine ce mois d'août a-t-il commencé que des rumeurs les plus affolantes circulent. En l'espace de deux jours, pas moins de quatre fausses alertes à la bombe on été enregistrées dans uniquement les villes d'Alger et de Blida. Dimanche dernier, à la gare routière de Blida, les voyageurs se trouvant en ces lieux étaient pris de panique à la vue d'un sac abandonné. Après le déplacement des artificiers, il s'est avéré que ce sac, oublié par un commerçant ambulant, ne contenait que des boîtes de tabac à chiquer. Le même jour à Bouzaréah, sur les hauteurs d'Alger, une fausse alerte à la bombe a été déclarée. Hier matin, à la place du 1er-mai, à Alger, le même scénario s'est reproduit. Les citoyens ont revécu, et pendant quelques instants, au rythme des années où le terrorisme faisait ravage. Pourtant, même si la même panique s'est emparée des Algériens, il n'en demeure pas moins que la vigilance est de mise. Il est vrai que les années de plomb sont passées, que la sécurité et la paix sont de retour, que les Algériens peuvent circuler sans crainte aucune, néanmoins le réflexe est toujours présent. Nos concitoyens demeurent toujours sur le qui-vive et, de ce fait, la moindre chose suspecte fait naître en eux un sentiment de doute et de suspicion. Ce sentiment il faut le comprendre, d'autant plus que les dernières bombes qui ont explosé dans la périphérie algéroise, font accroître le sentiment de vigilance chez les Algériens. Aussi, ces derniers mois, la presse nationale n'a de cesse de faire état de plusieurs déflagrations, notamment dans la wilaya de Boumerdès. Déjà, le week-end dernier, une bombe a explosé dans la localité de Benzergua, à l'est de la capitale, faisant trois blessés. Le jour même de cette déflagration, une autre bombe a été désamorcée à El Qadous, à Aïn Taya. Il faut le dire, ces explosions s'accentuent à mesure qu'approche la date butoir de l'expiration du délai de grâce accordé aux terroristes. En effet, à partir du 31 août prochain, l'Etat pourchassera inexorablement les bastions du terrorisme. Déjà, sur le terrain, les forces de sécurité livrent une bataille sans répit aux groupes terroristes qui sévissent encore. Ceci n'est pas uniquement remarqué dans les régions de l'intérieur du pays, mais aussi à travers les grandes villes, notamment dans la capitale où les forces de sécurités redoublent de vigilance. Cela, d'autant plus que les alertes à la bombe sont signalées çà et là à travers plusieurs coins d'Alger. C'est pour cette raison même que, et selon des sources, la drection générale de la Sûreté nationale (Dgsn) a mis tous ses artificiers sur le qui-vive. Ainsi, en redoublant de vigilance la Dgsn, tout comme les autres forces de sécurité, compte déjouer tous les plans des groupes terroristes qui consistent à livrer une vraie guerre psychologique contre la population. Aussi, plusieurs éléments de la sûreté circulent à travers les rues d'Alger pour mettre les bâtons dans les roues de ceux qui veulent, vaille que vaille, replonger l'Algérie dans le cercle infernal dantesque des années de sang et de larmes.