Les ordonnances qui excèdent 1500 DA doivent être avalisées par le médecin de la caisse. La Cnas s'efforce, depuis quelques années, à mettre en place des dispositifs à même de faciliter les remboursements pour les assurés. Parmi ces dispositifs, le procédé du tiers payant. Les malades chroniques bénéficient d'une carte qui leur permet d'acquérir les médicaments auprès des officines, gratuitement. Depuis sa mise en place, ce dispositif a vu des améliorations, avec notamment le remplacement de la carte de domiciliation auprès d'une pharmacie par le carnet, acceptable auprès de toutes les officines conventionnées. La carte est souvent valable trois années, renouvelable annuellement. Cette façon de faire avantager les malades, se trouve confrontée à des conditions qui ont fini par rendre la tâche difficile. Les ordonnances qui excèdent 1500 DA doivent être avalisées par le médecin de la caisse. Le malade, à sa troisième visite médicale, est obligé de subir un contrôle médical. Toutes ces restrictions sont réglementaires et peuvent être utiles dans certains cas, mais ressemblent plus à des entraves dans d'autres cas. Le nombre de personnes qui, quotidiennement, pointent devant les guichets de la Cnas montre, s'il le fallait, que ces restrictions entravent l'opération qui, rappelons-le, a été initiée pour faciliter l'acquisition des traitements. Si la carte est délivrée pour trois ans et dans la mesure où les médicaments servis figurent sur le carnet, pourquoi inviter le malade systématiquement au contrôle? Pourquoi ne pas instaurer un contrôle périodique et éviter ainsi des chaînes devant les guichets? Les agents et la direction, qui ne ménagent aucun effort pour satisfaire le maximum de patients, sont confrontés à un nombre de plus en plus grand. Il est temps d'alléger les restrictions en mettant en place des décisions qui exemptent, par exemple, les grands malades. La décision, bien sûr, relève des instances supérieures de cette caisse qui maîtrise de plus en plus son sujet. Continuer à demander à un diabétique insulino-dépendant de viser à chaque fois les prescriptions médicales auprès du service contrôle médical est une aberration qui s'inscrit en faux avec les efforts consentis par un personnel qui se donne à fond.