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«Civilisés» et «Barbares»
L'ISLÂM, LA REPUBLIQUE ET LE MONDE D'ALAIN GRESH
Publié dans L'Expression le 09 - 08 - 2006

Le fantasme de la «menace» islamique n'est certes pas nouveau.
L'ouvrage L'Islam, la République et le monde d'Alain Gresh inspire beaucoup. J'espère qu'il inspire surtout les Occidentaux, les Européens, les Français, nos amis, ceux avec lesquels nous aimons converser librement, d'égal à égal, et qui savent ce que veulent dire, chez nous, certains mots que l'on croit, ailleurs, peut-être trop simples et qui, justement pour cela, ils exigent, à notre sens, le respect total de l'Autre.
Les croisades, qui ont connu leur paroxysme avec la guerre de course, il faut bien le dire, n'ont, en fait, jamais cessé d'être réactivées. C'est une invention de l'Occident, réfléchissons bien, non de l'Orient. Elles continuent, hélas ! sous des formes diverses, du reste. Elles redoublent de violence au moindre prétexte et agissent toujours d'une manière insidieuse. Les vrais motifs sont, d'une part, les besoins du luxe, accrus par les différentes révolutions industrielles et sociales qui donnent un nouvel essor au commerce européen et, d'autre part, les ambitions du conquérant, enflé de xénophobie et d'intolérance et dont les ardeurs politiques sont enrichies, à l'évidence, aux intérêts économiques.
Aussi, prétendre porter la civilisation, dans tel pays ou dans telle région du globe, est-il un leurre ancien, moyenâgeux, dirons-nous, mais là, on observe encore quelques coups bas ravageurs et quelques succès sur les peuples tranquilles, ceux qui sont étiquetés par les «civilisés» comme «barbares»! Car ce qui n'a pas de «valeurs», ce qui n'est pas considéré comme une valeur chez les «civilisés», ce qui n'est pas répertorié, coté, normalisé et placé dans les coffres des banques de la Civilisation d'Occident, est indiscutablement «barbare», c'est-à-dire sauvage, inquiétant, dangereux, chose qu'il faut combattre à main armée, détruire ; et au mieux, chose qu'il faut dominer, «civiliser»! Les exemples ne manquent pas à travers le monde, le monde que l'on veut mondialiser, coûte que coûte, par les mots porteurs de maux! Or, ainsi que l'écrit Alain Gresh, «chaque pays, chaque région possède sa culture et son histoire propres. À l'heure de la mondialisation, on peut espérer que certaines valeurs communes humanistes, démocratiques, sociales nous rassemblent, malgré nos différences.»
Auteur de plusieurs ouvrages sur le Proche-Orient, Alain Gresh, athée et laïque, rédacteur en chef du Monde diplomatique, ose ici démonter le système érigé par les têtes bien pensantes des puissances d'argent et de confession...Qui se souvient des «croisés de Saint Louis arrêtés à Damiette»? L'auteur, toute considération pour les religions et la croyance des peuples prise en compte, «reste persuadé qu'il faut se situer du côté des opprimés contre les oppresseurs.»
L'auteur aborde de front le concept de «choc des civilisations» qui parcourt l'humanité occidentale comme un frisson de maladie grave. Il explicite les intentions de ses inventeurs (dont Samuel Huntingron et ses suivants, fustigés par ailleurs) et en analyse les effets produits sur la société occidentale. Le problème n'est pas simple, car de toute évidence, les intervenants, où qu'ils se situent, traitent de l'idée d'un affrontement commencé «entre Islam et Occident». Alain Gresh porte le débat en République de France, tout en dégageant ce que refuse la République française à une partie de la jeunesse, issue de l'immigration, et dont elle est de toute façon responsable. Il en explique à l'aide d'exemples concrets l'évolution des tendances et tout particulièrement les développements, et surtout pourquoi et comment cette jeunesse «laissée-pour-compte» recherche activement une identité ethnique et communautaire. De son côté, et dans son présent livre, Alain Gresh essaie d'initier la construction d'«une mémoire commune», salutaire pour tous les Français sans exclusive, et où aucune civilisation ne soit fermée l'une à l'autre. À lire honnêtement, consciencieusement, les grands textes sacrés, il n'y a rien qui définisse une politique, rien qui empêche un mutuel enrichissement de certaines valeurs communes...


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